L’ancien chanteur du célèbre groupe de K-pop NCT, Moon Tae-il, a été condamné à 3 ans et 6 mois de prison pour viol aggravé. Le verdict a été rendu par le tribunal du district central de Séoul le 10 juillet 2025. Cette affaire provoque une onde de choc dans l’industrie de la musique sud-coréenne et suscite de nombreuses réactions du public, tant en Corée qu’à l’international.Les faits remontent à juin 2024. Selon les autorités, Taeil et deux complices ont agressé une touriste chinoise, fortement alcoolisée, dans un appartement situé à Séoul. La victime, dans un état d’inconscience au moment des faits, n’était pas en mesure de se défendre. Le tribunal a qualifié l’agression de "particulièrement grave", soulignant le caractère prémédité de l’acte et la vulnérabilité de la victime. "Les accusés ont commis à tour de rôle des actes sexuels contre la victime, qui était gravement ivre et incapable de résister. La nature du crime est particulièrement grave", a déclaré le juge Lee Hyun-kyung, selon le Times.
Une peine de prison assortie de sanctions complémentaires
En plus de sa peine de prison, Moon Tae-il devra suivre 40 heures de formation sur les violences sexuelles. Il lui est également interdit d’exercer tout emploi en lien avec des mineurs pendant une durée de cinq ans. Le tribunal a ordonné la publication de son identité, une mesure courante dans ce type d’affaire en Corée du Sud, visant à protéger le public.La décision judiciaire tient compte de plusieurs éléments, notamment le traumatisme psychologique subi par la victime, d’autant plus grave du fait de sa condition d’étrangère isolée en Corée. Toutefois, les juges ont aussi pris en considération le fait que Taeil n’avait pas d’antécédents judiciaires, et qu’un accord financier avait été conclu avec la plaignante. Ces éléments ont conduit à une réduction de peine, alors que le parquet avait initialement requis 7 ans de prison.
Une réaction critique et un nouveau scandale pour la K-pop
Malgré la condamnation, de nombreux internautes estiment que la peine reste insuffisante au regard de la gravité des faits. Sur les réseaux sociaux, des milliers de commentaires dénoncent un traitement de faveur accordé aux célébrités impliquées dans des crimes sexuels. Le débat sur l’impunité perçue des stars de la K-pop est à nouveau relancé.
Taeil, qui avait débuté sa carrière en 2016 sous le label SM Entertainment, a vu son contrat résilié dès la révélation de l’affaire. Ce scandale s’ajoute à une série d’événements similaires qui ternissent l’image de la K-pop, un secteur déjà critiqué pour son manque de transparence et ses excès.