Vous avez un arbre malade qui menace de tomber ? Un vieux pin qui grignote la toiture ou un chêne immense qui fait de l’ombre à tout le quartier ? Avant de dégainer tronçonneuse ou téléphone pour appeler un élagueur, un point crucial. Saviez-vous qu’une partie de la facture pouvait être remboursée… par l’administration fiscale ? Et pas qu’un peu : jusqu’à 50 % grâce au crédit d’impôt pour les services à la personne.Ce dispositif, encore largement ignoré, s’applique à certains travaux d’entretien de jardin, dont l’abattage d’arbres sous conditions. Oui, il faut cocher quelques cases, mais le jeu en vaut la chandelle. Et surtout, il ne suffit pas de faire appel à un pro : un document précis est indispensable pour pouvoir déclarer ces travaux et récupérer l'avantage fiscal.
Crédit d’impôt et jardinage : un bon coup de pouce à connaître
Le crédit d’impôt pour les services à la personne, vous en avez sûrement entendu parler. Mais beaucoup pensent qu’il ne concerne que le ménage ou la garde d’enfants. En réalité, certains travaux de jardinage en font aussi partie, y compris l’abattage d’arbre… À condition que ce soit pour de l’entretien courant.Si vous êtes propriétaire occupant (ou même locataire), que vous faites intervenir une entreprise agréée à votre domicile principal… 50 % du montant TTC des travaux peut être déduit de vos impôts, dans la limite de 5 000 euros par an pour les petits travaux de jardin. Concrètement ? Une facture de 800 euros peut vous rapporter 400 euros de crédit.
Pexels @MatejAbattage d’arbres : toutes les conditions pour être dans les clous
Tous les abattages ne sont pas éligibles, et c’est là que beaucoup se font avoir. Si l’arbre est malade, dangereux ou mort, vous êtes clairement dans votre droit de le faire retirer. Et bonne nouvelle, dans ces cas-là, le service entre dans la catégorie “entretien de jardin”.En revanche, si vous faites couper un arbre pour agrandir la terrasse ou repenser tout le jardin avec un architecte paysagiste. C’est non. Même logique si l’abattage est réalisé dans le cadre de la construction d’une piscine : on est dans l’aménagement, pas l’entretien.
Pexels @IvarsLe document à ne jamais oublier : l’attestation fiscale
C’est LE sésame. Sans cette fameuse attestation fiscale, aucun crédit d’impôt ne vous sera accordé, même si l’abattage était 100 % dans les clous. Cette attestation doit être fournie par l’entreprise à la fin des travaux. Elle reprend la nature des prestations, le montant TTC facturé et surtout, le numéro d’agrément “services à la personne” du prestataire.Conseil malin : demandez à voir un modèle de l’attestation avant même de signer. Et à la réception, vérifiez bien que toutes les mentions y figurent :
- votre nom,
- l’adresse du chantier,
- la date,
- la nature des travaux,
- le numéro SAP,
- et le montant TTC.
On résume : l’abattage d’un arbre peut être bien plus qu’un soulagement pour votre toit ou votre sécurité… C’est aussi une belle opportunité pour alléger votre impôt. Encore faut-il respecter scrupuleusement les règles et s’assurer d’avoir tous les bons documents, notamment l’attestation fiscale fournie par une entreprise agréée.Et si un doute persiste, mieux vaut demander conseil à un fiscaliste ou à votre centre des impôts. Ce serait dommage de laisser filer un crédit d’impôt à cause d’une formalité manquante !