Affaire Depardieu : une ex-ministre balance sur les coups de fils de Carole Bouquet et Catherine Deneuve

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Ce 27 janvier 2025, la commission sur les "violences dans le cinéma et le spectacle vivant" a reçu Rima Abdul Malak. C'est elle qui était ministre de la Culture entre 2022 et 2024, au moment où l'affaire Gérard Depardieu a pris un tournant plus négatif pour l'acteur.Le 7 décembre 2023, France 2 proposait un numéro spécial de "Complément d'enquête" intitulé "Gérard Depardieu : la chute de l'ogre". À l'époque, une séquence, en particulier, avait scandalisé le grand public.

Catherine Deneuve et Carole Bouquet ont plaidé

À l'époque de cette polémique, les soutiens à Gérard Depardieu ont affronté ses détracteurs, via des pétitions parues dans la presse. En privé, la ministre révèle, ce lundi, qu'elle a reçu de nombreux coups de fils du métier.

Devant l'Assemblée, Rima Abdul Malak confie ainsi : "j'avais été appelée comme ministre, par Carole Bouquet, par Catherine Deneuve, par un certain nombre de femmes actrices qui voulaient défendre Gérard Depardieu".

Toutes lui disaient : "mais il ne fera pas de mal à une mouche, il est juste grivois, il est juste lourdingue, mais il ne peut pas faire de mal à une mouche". Une argumentation qui n'avait visiblement pas convaincu la locataire de la rue de Valois.

Rima Abdul Malak sait comment lutter "contre ces violences pour que ça ne se reproduise pas, contre ce harcèlement banalisé sur les tournages", dit-elle. Et ça commence par le bon vocabulaire, assure-t-elle. En effet, la femme politique assure que "les blagues lourdes", doivent désormais être appelées "harcèlement".

La ministre l'accuse de "harcèlement sexuel"

Elle déplore en effet : "Ces mots de harcèlement sexuel, personne ne les mettait sur ses gestes, ses faits, ses mots. C'est ça le débat. J'espère que cette polémique aura permis d'éclairer ces questions-là".

Par ailleurs, Rima Abdul Malak a bien précisé qu'elle faisait bien "la distinction entre les mots et les actes", concernant Gérard Depardieu. Elle a assuré : "il reste à la justice de se prononcer sur les plaintes pour viol".

Autre volet important dans son audition, Rima Abdul Malak a répondu aux accusations de cancel culture. À Carole Bouquet et Catherine Deneuve, signataires de la tribune "N'effacez pas Gérard Depardieu", elle a répondu : "j'ai dit que les films de Gérard Depardieu, il fallait continuer de les voir, de les montrer, ne pas les retirer du patrimoine cinématographique".

Gérard Depardieu pas "cancel", mais un peu quand même

Et d'ajouter : "En revanche, j'avais dit que je ne vois pas grand monde, là, qui aurait envie de faire une grande soirée d'hommage à Gérard Depardieu, ça m'étonnerait". Pour rappel, Rima Abdul Malak avait aussi déclaré à l'époque que Gérard Depardieu faisait " honte à la France" et qu'une " procédure disciplinaire" était en cours pour lui retirer, par conséquent, sa Légion d'honneur. Désavouée publiquement par Emmanuel Macron, elle avait été remplacée par Rachida Dati, au remaniement ministériel suivant.

💬 "J'ai été appelée par Carole Bouquet, par Catherine Deneuve, par des actrices qui voulaient défendre Gérard Depardieu"Rima Abdul-Malak, ministre de la Culture de 2022 à 2024 est revenue sur sa gestion de l'affaire Depardieu, lors d'une audition à l'Assemblée pic.twitter.com/a928AxZCNX

— BFMTV (@BFMTV) January 27, 2025
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