C'est parti pour onze jours de compétition à Cannes. Des centaines de stars sont attendus pour vivre cette 78e édition du Festival de Cannes alors que la première montée des marches aura lieu ce 13 mai. Une cérémonie qui sera menée par l'acteur Laurent Lafitte, déjà aux manettes de l'évènement en 2016. À ses côtés, Mylène Farmer viendra livrer une prestation inédite. Puis, avant la projection du film Partir un jour d'Amélie Bonnin (hors compétition, NDLR), les membres du jury entreront en scène.Cette année, ils sont au nombre de neuf et c'est une brillante actrice française qui a été désignée présidente. Il s'agit de Juliette Binoche. Elle succède ainsi à la réalisatrice et actrice américaine Greta Gerwig. C'est seulement la deuxième fois dans l'Histoire du festival que deux femmes de suite se voient confier ce rôle prestigieux. Ce 13 mai, tous ensemble se sont retrouvés en conférence de presse devant une salle comble de journalistes français et internationaux.Pour l'occasion, il a été bien entendu question de cette nouvelle édition mais la comédienne de 61 ans n'a pas hésité à évoquer une affaire qui touche de près le monde du cinéma ; à savoir l'affaire Gérard Depardieu. Hasard du calendrier, c'est ce 13 mai que le verdict est tombé pour l'acteur visé par deux plaintes pour agressions sexuelles.
Juliette Binoche, présidente du jury du 78e Festival de Cannes, a réagi à la condamnation de Gérard Depardieu pour agressions sexuelles. pic.twitter.com/RetXyxXMRO
— franceinfo (@franceinfo) May 13, 2025Affaire Gérard Depardieu : Juliette Binoche sans filtre
Pour rappel, ce 13 mai au matin, Gérard Depardieu a été condamné pour agressions sexuelles sur deux collaboratrices lors du tournage du film Les Volet Verts de Jean Becker. C'était en 2021. Ce 13 mai, la Cour de Paris a décidé de le condamner à 18 mois de prison avec sursis. L'acteur de 76 ans n'était pas présent en salle d'audience. Une condamnation dont il entend faire appel a rapidement fait savoir son avocat Jérémy Assous. Alors qu'en pense Juliette Binoche ? Tout d'abord, celle-ci s'est opposée au terme de "monstre sacré", se disant "gênée" par son utilisation. En effet, pour elle, son confrère de longue date "n'est pas un monstre, c'est un homme".Enfin, celle-ci s'est permise d'ajouter : "C'est un homme, qui a été désacralisé, apparemment, pour des faits passés sous la justice. Une star de cinéma est un homme, un roi est un homme, un président est un homme. Le sacré advient quand on crée, on joue, on met en scène. Il ne nous appartient pas. Quand il est désacralisé comme il l’est en ce moment, ça fait réfléchir sur le pouvoir qu’ont certaines personne". Une prise de parole qui en dit long sur ce que pense la comédienne qui sera sous le feu des projecteurs pendant onze jours.