Plus de quatre ans après la disparition énigmatique de Delphine Jubillar, l’affaire connaît un nouveau tournant judiciaire. Ce lundi 12 mai 2025, une demande officielle a été déposée auprès de la présidente de la cour d’assises en charge du dossier.Cette initiative, portée par Me Pauline Rongier, avocate d’une partie civile très investie depuis le début de l’enquête, vise à relancer les investigations autour de l’une des inconnues les plus pesantes de cette affaire : la localisation du corps de l’infirmière d’Albi.
Une affaire qui hante la France depuis 2020
Delphine Jubillar, 33 ans, mère de deux enfants et infirmière de nuit, a disparu dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020 à Cagnac-les-Mines, dans le Tarn. Depuis ce jour, aucune trace d’elle n’a été retrouvée. Malgré une médiatisation intense, d’importants moyens humains et technologiques déployés, et la mise en examen de son mari, Cédric Jubillar, la vérité reste insaisissable.
Cédric Jubillar, mis en examen pour meurtre sur conjoint dès juin 2021, clame toujours son innocence. Depuis, l’enquête piétine, faute d’éléments nouveaux tangibles. L’absence de corps empêche jusqu’à présent de conclure avec certitude sur le sort de Delphine, bien que la justice considère fortement l’hypothèse d’un homicide.
Une nouvelle demande pour raviver les espoirs
Face à cette stagnation, Me Pauline Rongier, avocate d’un proche de la victime et témoin très actif depuis les débuts de l’affaire, a déposé une requête écrite à la présidente de la cour d’assises du Tarn. C'est ce qu'affirme Le Parisien, ce lundi 12 mai 2025.Cette demande s’inscrit dans un contexte à la fois émotionnel et judiciaire particulièrement chargé, à l’approche du procès de Cédric Jubillar, qui devrait s'ouvrir en septembre 2025.
L’objectif de cette démarche est clair : obtenir de nouvelles mesures d’instruction ciblées, susceptibles d’éclairer une zone d’ombre persistante. "Cette demande d’acte repose sur un élément technique issu de l’exploitation du téléphone utilisé par Cédric Jubillar au moment de la disparition de sa femme. Celle-ci a permis d’exhumer des coordonnées GPS qui localisent l’appareil le 16 décembre 2020 à 3h21 dans une zone boisée et escarpée à l’extérieur du hameau de Cazouls sur la commune de Mirandol-Bourgnounac (Tarn)" peut-on lire. En avril 2021, cette zone avait déjà été fouillée par les gendarmes de la section de recherches de Toulouse. Ils avaient alors constaté que le lieu n’était accessible que par un chemin "non carrossable long de plusieurs centaines de mètres". Une opération de fouille supplémentaire pourrait donc avoir lieu, suite à la demande de l'avocate.