Deux titres du Grand Chelem remportés la même année avec l’Open d'Australie et Wimbledon en 2006. Et une place de numéro 1 mondiale obtenue le 13 septembre 2004, soit seulement six mois après le décès de l’homme de sa vie : son papa. Si cela fait à présent 20 ans que son père n’est plus de ce monde, Amélie Mauresmo ne peut pas cacher son émotion lorsqu’elle l’évoque.Elle vient d’en donner la preuve à Mouloud Achour, ce mercredi 21 mai 2025, lors de son passage dans l’émission de celui-ci, "Clique". Le journaliste, au cours de son interview, a remémoré une phrase déclarée par la championne française de tennis, suscitant une grande émotion.
Amélie Mauresmo en larmes en évoquant l'homme de sa vie
"‘Il est mort en mars deux mille quatre, je suis devenu numéro un mondial en septembre deux mille quatre, c'est certainement pas anodin’. Est-ce que vous y voyez comme une relation de cause à effet ?", a demandé Mouloud Achour à l’ancienne sportive.Perturbée, Amélie Mauresmo a alors fondu en larmes: "Je m'attendais pas à celle-là… Je voyais tout autrement en fait après. Je pense que... Et ça fait plus de vingt ans et…", a-t-elle répondu, en larmes, peinant à trouver ses mots.Une fois un mouchoir fourni par l’équipe technique de "Clique" et ses esprits retrouvés, Amélie Mauresmo a pu reprendre le fil de l’interview. "Ça a été un événement qui a été évidemment très difficile à accepter, mais ça m'a donné cette distance, je crois, dans mon tennis, dans mes objectifs, dans ce que je voulais faire", a-t-elle expliqué.
La disparition de son père a littéralement changé sa façon de jouer
L’ancienne numéro 1 mondiale a également reconnu qu’à la mort de son père, elle ne voyait plus "l’enjeu" de son sport, mais plutôt "le jeu" et le plaisir qu’elle pouvait prendre à "jouer" avec son adversaire. "Pour moi, le but, c'était de me concentrer sur le jeu. J'avais de la chance parce que moi, je jouais vraiment sur un cours. C'était, c'était un peu mon ADN et ma marque de fabrique, c'est que je jouais vraiment, j'essayais de jouer avec l'adversaire pour la sortir de sa zone. Et du coup, j'ai réussi de plus en plus souvent, après ça, à être dans le jeu et à faire abstraction de l'enjeu qu'il pouvait y avoir", reconnaît-elle. Au final, Amélie Mauresmo reconnaît que ses plus grandes réussites "sont arrivées après mars 2004, après le décès de [son] père". "Et en fait, ce que vous dites, c'est comme si tous les sacrifices que vous avez faits pour le tennis n'avaient pas de sens si on ne faisait pas passer la vie personnelle avant. En fait ça, je l'ai toujours eu un peu en moi parce que je suis dans l'affect, j'aime les gens, les relations humaines", a-t-elle conclu, toujours avec autant d’émotion.
"Le décès de mon père m'a donné cette distance avec mon tennis, mes objectifs"Amélie Mauresmo se confie sur comment le décès de son père, en mars 2004, a influencé sa manière d'aborder son sport. pic.twitter.com/DoE1tEsV5P
— CLIQUE (@cliquetv) May 20, 2025