L'enquête sur la mort du petit Émile est loin d'être terminée. Mardi dernier, les grands-parents du garçon disparu le 8 juillet 2023 au Haut-Vernet (Alpes-de-Haute-Provence) ont d'ailleurs été placés en garde à vue pour "homicide volontaire" et "recels de cadavre". Rappelons en effet qu'une randonneuse a découvert les ossements du bambin, accompagnés de ses vêtements, sur un sentier escarpé, à deux kilomètres du hameau du Haut-Vernet.
La piste criminelle envisagée
"Qu’il y ait un auteur, cela ne fait quasiment plus aucun doute. A-t-il volontairement porté atteinte à l’enfant ou involontairement ? C’est impossible à dire pour le moment. Mais qu’il puisse y avoir une intervention humaine, ça, c’est désormais fort probable", a d'ailleurs confié une source proche du dossier à BFM DICI. Une théorie que Jean-Luc Blachon, le procureur de la République d'Aix-en-Provence, semble partager.
Pour cause... plusieurs expertises ont permis de révéler la présence de "stigmates anatomiques évocateurs d'un traumatisme facial violent" sur le crâne de la victime. Un indice qui ne laisse que peu de place au doute concernant les évènements.
Exit l'intervention du procureur, nos confrères de BFM TV ont diffusé un documentaire baptisé Ligne Rouge - Émile : la piste criminelle.
Dans ce reportage, plusieurs habitants du Haut-Vernet ont témoigné sur le comportement des proches d'Émile après sa disparition.
Des témoignages inquiétants
"La grand-mère d'Emile m'a dit qu'il avait fait la sieste de midi à 17 heures... Ça m'a paru bizarre pour un petit. Et l'un de ses oncles de 15/16 ans avait l'air en colère et répétait : 'ça devait arriver de toute façon', Emile est intenable", a confié l'un d'eux.
Le profil de Philippe Vedovini a aussi été largement scruté dans les médias. D'après des informations du Parisien, il aurait d'ailleurs été violent avec ses propres enfants. Cependant, rien n'indique que cela soit lié à l'enquête actuelle. Les gendarmes posséderaient tout de même des écoutes dans lesquels sa progéniture se plaint de lui. De plus, il y a six ans, Philippe Vedovini a été interrogé en tant que témoin assisté par la police judiciaire de Lille pour des violences sur mineurs, dans le cadre de l'affaire de Riaumont, une communauté religieuse sous enquête depuis plus de vingt ans.