"Des petits animaux sexuels" : Anouk Grinberg victime de viol à 7 ans, son témoignage poignant

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En pleine promotion de son livre Respect, dont la parution est prévue ce jeudi 3 avril 2025 aux éditions Julliard, Anouk Grinberg enchaîne les interviews.Ce mercredi, elle était d'ailleurs l'invitée exceptionnelle d'Augustin Trapenard sur le plateau de La Grande Librairie. Au cours de cet entretien, celle qui a récemment taclé Catherine Deneuve pour son silence concernant l'affaire Gérard Depardieu est revenue sur un traumatisme de son enfance.

Anouk Grinberg : "J'avais 7 ans"

Lorsqu'elle était petite fille, l'actrice a été victime de viol. "Quand on est violé, enfant, j'avais 7 ans, je me souviens de l'avoir dit à mon père pour qu'il me protège. Et il n'a pas compris, il m'a ramenée chez le violeur. Et je n'ai rien dit, plus jamais, après", s'est-elle souvenue.

Et le cauchemar ne s'est pas arrêté là. Par la suite, Anouk Grinberg a subi de nombreuses violences sexuelles : "Après, il y a eu d'autres agressions graves dans ma famille. Et je n'ai rien pu dire. Et on ne m'a rien dit. C'était mon frère, mon grand-frère chéri. Il ne m'a jamais rien dit après. Personne ne m'a jamais rien dit et personne ne m'a jamais posé aucune question au moment où j'ai voulu dire mais ‘je suis passé par là, tu es passé par là’ et ça se décline encore et encore."

"Vous avez dit tout à l'heure, c'était quand même très fort, ils ont failli me tuer. Et d'ailleurs, votre livre commence comme ça. Ils vous ont laissé pour morte, voire presque morte", a ajouté Augustin Trapenard, visiblement bouleversé.

Ce à quoi son interlocutrice a répondu : "Oui, quand on est violé enfant, c'est vraiment... Vraiment un enfant, il n'est pas fait pour ça. C'est des tarés, ceux qui disent que les enfants sont des petits animaux sexuels. C'est juste des gens qui veulent assouvir leur pulsion de tordus".

L'actrice réduite au silence par son entourage

Anouk Grinberg a ensuite abordé un autre sujet : la manière dont ses proches ont voulu taire ces immondices : "Et là, on m'a fait taire ! On m'a fait taire, pas à coups de bâton, ça se passe pas comme ça l'omerta, l'omerta c'est : on vous fait passer pour folle, pour menteuse, pour mythomane, pour actrice évidemment, comme si je cherchais la lumière."Et de conclure : "Il y a quelque chose d'incroyable avec les viols ou l'inceste. Il y a quelque chose de vraiment incroyable. C'est que c'est le seul crime où le coupable est protégé. Par contre, la victime est coupable. C'est le seul crime qui est comme ça. C'est aussi le seul crime où je crois que les gens ne prennent pas la mesure du mot crime. Un crime sexuel, c'est quelque chose dont on ne se remet jamais". Une séquence bouleversante.

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