Son talent à l’écran n’est plus à prouver. Alain Delon faisait partie des monstres sacrés du cinéma français de son vivant. Décédé le 18 août 2024, le Samuraï laisse un grand vide derrière lui. De fait, pour lui rendre hommage, un ciné-concert symphonique va avoir lieu dans les prochaines semaines.En effet, le vendredi 8 novembre, le Palais des Congrès de Paris va accueillir le spectacle Delon : le dernier samouraï. Lors de cette soirée, Didier Barbelivien va chanter un morceau inédit en intégralité enregistré par l’acteur de son vivant. Le premier a justement évoqué cette chanson lors de son passage chez Pascal Praud ce vendredi 1er novembre.Sur Europe 1, l’auteur-compositeur-interprète français a souhaité raconter une anecdote au sujet de ce titre inédit. Il a d’ailleurs reconnu qui ne croyait pas une seule seconde au talent de chanteur d’Alain Delon.
Alain Delon en studio
"L’histoire c'était à l'origine de faire tout un album qui allait s'appeler ‘Delon joue ses classiques’. Et pour ce faire je devais en prose, en texte comme un dialogue, c'est ce qu'on entend là en ce moment, écrire non pas la biographie d'Alain mais des choses qui lui tenaient à coeur et on avait donc commencé le rewriting de sa vie à travers ces chansons-là dont celle-là qui est miraculeusement a été préservée", a d’abord rappelé Didier Barbelivien à Pascal Praud. Cet enregistrement a eu lieu il y a environ une quinzaine d’années selon les dires de l’auteur-compositeur et il s’agit d’un de ses souvenirs professionnels les plus bluffants car Alain Delon a réussi à l’impressionner : "Et là il m'a impressionné parce que comment dire au début je lui donne le texte, je lui montre la métrique à peu près et je dis ‘c'est pas facile Alain, tu vas en baver’. ’T'inquiète pas, t'inquiète pas’, m’a-t-il répondu".
Didier Barbelivien impressionné par son talent
Le comédien décédé le 18 août dernier est ensuite retourné à son domaine de Douchy pour répéter. "Et un matin il m'appelle il me dit je suis prêt, je veux bien enregistrer", poursuit Didier Barbelivien qui reconnaît avoir appelé son ingénieur pour le prévenir : "Je lui dis ‘Tony on y va mais on va ramer un peu. Il va enregistrer cet après-midi. Prévois que si tu as un dîner annule-le parce qu'on va rester un moment’".Au final, Alain Delon a su impressionner toutes les équipes. "Il est venu, il n'avait même pas le texte à la main. Il a mis le casque. Et il a fait un petit réglage. Et il a commencé à nous jouer, parce qu'il n'y a pas d'autre mot, à nous jouer Cannes, la ville du cinéma (…) il a peut-être accroché sur un mot, mais ça ne sert à rien, on aurait refait au montage. Et une troisième, du même tonneau", révèle l’auteur-compositeur.Après ces prises, Didier Barbelivien a invité Alain Delon à rentrer dans le studio pour évoquer son travail. "Et il rentre dans le studio, tu vois comme tu peux l'imaginer, il se passe la main dans les cheveux. Il s'assoit, il a l'œil qui pétille un peu, il me dit ‘alors ?’. Je dis ‘alors je ne sais pas comment tu as fait, mais c'est pratiquement parfait ce que tu as fait’. Il me regarde, il me fait ‘j'ai beaucoup bossé’". Un beau souvenir pour l’auteur-compositeur, encore impressionné par les talents en chant du Samuraï.