Disparition d’Agathe : pour les experts, la jeune femme a bien été assassinée

il y a 2 semaines 3

Les experts de la gendarmerie nationale (IRCGN) en sont désormais convaincus : Agathe a bien été assassinée. Depuis deux mois, deux expertises différentes sont réalisées afin de déterminer les causes de la mort suspecte de la joggeuse. Disparue le 10 avril dernier dans un bois viennois, elle avait été retrouvée morte le 4 mai par un promeneur. Mais très vite, les enquêteurs soulignaient une incohérente... Agathe était retrouvée à des centaines de mètres de l'itinéraire habituel qu'elle empruntait.Comme le révèlent nos confrères du Parisien, la première expertise s'intéresse à la montre connectée de la jeune femme, qui était toujours attachée à son poignet. Cette montre a permis aux experts de vérifier les pulsions cardiaques de la victime, et celles-ci ont connu une hausse significative et brutale, qui a été aussitôt suivie d'un arrêt cardiaque. Pour les experts, Agathe a pu réaliser un effort physique très important pour échapper à son agresseur, avant que son corps finisse par ne lâcher.

Les chiens avaient vu juste

Le GPS de la montre connectée a aussi mis en évidence une troublante incohérence... Si la jeune femme a été retrouvée sans vie à plusieurs centaines de mètres de l'endroit habituel où elle courait, sa mort, elle, aurait pu avoir lieu ailleurs. L'analyse des déplacements a permis d'établir que la zone géographique où se trouvait Agathe au moment où son cœur s'est accéléré puis a cessé de battre, est identique à celle où les chiens de la gendarmerie l'ont cherchée en vain avant de perdre sa trace.Problème : ce sentier est situé à plusieurs centaines de mètres du sous-bois où sa dépouille en état de décomposition avancée a été retrouvée. Le corps a donc bien été déplacé par un tiers. Les chiens renifleurs ont donc bel et bien trouvé l'endroit où la jeune femme a perdu la vie.

Agathe a bien été tuée... mais par qui ?

Pour les enquêtes, l'acte criminel est désormais une évidence... Mais l'intervention d'un tiers pour déplacer le corps l'est aussi. La scène de crime est donc à distinguer la scène de découverte du corps. Deux pans totalement différents sur lesquels les enquêteurs doivent s'appuyer pour poursuivre leurs recherches. Mais pour l'heure, malgré cette avancée majeure, les causes exactes de son décès demeurent inconnues.En effet, l'autopsie n'a pu être réalisée que près d'un mois après son décès. Les conditions du corps d'Agathe étaient déjà bien dégradées. Elles n'ont donc pas permis aux légistes de mettre en évidence d'éventuelles fractures ou un étranglement. Les violences sexuelles n'ont pas pu non plus être vérifiées. Mais avec cette nouvelle avancée dans l'enquête, les gendarmes ont désormais une évidence : Agathe a bien été tuée.

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