La sécurité du président Emmanuel Macron a-t-elle été compromise par son équipe ? Le Monde révèle ce 27 octobre 2024 que ses journalistes ont réussi à suivre les déplacements à l'étranger du chef de l'État. Ils ont pu prévoir là où il serait en avance, grâce à une simple application mobile. Il s'agit de Strava, cette application sportive pour suivre ses performances, à la course ou à vélo. Et elle aurait été utilisée sans précaution par 12 des agents du groupe de sécurité de la présidence de la République (GSPR).
Les gardes du corps d'Emmanuel Macron repérés
Nos confrères rapportent, en effet, qu'ils auraient "révélé, sans le vouloir, leur position, en diffusant le tracé correspondant à leurs séances de course à pieds". Et ce, avant même que le mari de Brigitte Macron n'arrive. C'est arrivé lors de ses voyages à Tokyo, Saint-Pétersbourg ou Jérusalem, assure le dossier.
Cette enquête est baptisée "StravaLeaks", c'est dire l'enjeu important de la trouvaille. Le quotidien assure qu'il a surtout eu accès à une info complètement confidentielle et dangereuse. À savoir l'adresse des hôtels où Emmanuel Macron est resté pendant ses déplacements. Et ce serait arrivé pas moins de 10 fois, en consultant les tracés sur Strava.
Autre fait grave : les membres de ce service (secret) partageraient trop d'infos sur l'application. Ils y auraient inscrit leurs noms, auraient publié des photos de leur quotidien en famille, chez eux. Le Monde estime que ces éléments aussi pourraient être utilisés pour mettre à mal la sécurité d'Emmanuel Macron.
Le cas de Donald Trump encore dans tous les esprits
Toutefois, du côté de l'Élysée, on se veut rassurant. L'entourage d'Emmanuel Macron a fait savoir que les conséquences de cette bourde étaient "très faibles". Contactée par le Monde, cette source a assuré que toute l'affaire n'avait "en aucun cas des impacts sur la sécurité du Président de la République". Trois mois après l'attentat manqué contre Donald Trump, ce scandale risque de faire grand bruit. L'ancien président américain avait pris une balle à l'oreille lors d'un meeting à Butler, en Pennsylvanie. Depuis, le Secret Service, qui a protégé tous les présidents américains depuis 1901, est sur le grill, aux États-Unis.