Forest City, 100 milliards de dollars investis… pour une ville abandonnée

il y a 3 semaines 6

Forest City, c’était censé être la vitrine de l’urbanisme du futur. Une ville flambant neuve au sud de la Malaisie, posée sur des terres gagnées sur la mer. Son concept ? Des immeubles végétalisés, des voitures bannies du centre et un mode de vie 100 % durable.Sur le papier, ça avait beaucoup séduit. Le projet, soutenu par un géant chinois de la promotion immobilière, promettait un paradis high-tech et écolo. Le genre d’endroit où on s’imagine bien siroter un latte bio face à un lagon turquoise.Mais aujourd’hui, le rêve a viré au silence. La ville, presque terminée, est... vide. Ou presque. Quelques habitants errent dans un décor trop parfait pour être vrai. Forest City est devenue un symbole : celui d’un projet trop ambitieux, trop cher. Et surtout, trop déconnecté de la réalité.

Une utopie verte aux racines bancales

Derrière l’étiquette “ville durable”, il y avait plutôt une gigantesque opération immobilière, portée à bout de bras par la Chine. L’idée ? Attirer des riches investisseurs en leur promettant un petit coin de paradis tropical, à deux pas de Singapour. Problème : les prix étaient délirants pour la majorité des Malaisiens. Et côté investisseurs étrangers, l’engouement s’est vite calmé.Résultat : des milliers d’appartements vides, des infrastructures surdimensionnées et une ambiance post-apocalyptique à la tombée de la nuit. Loin d’une ville vivante, Forest City donne davantage l’impression d’un décor de cinéma où le tournage a été annulé. Ironie du sort, la ville qui voulait incarner l’écologie a été construite en partie sur des zones humides… Avec un impact environnemental loin d’être neutre.

Forest City, miroir d’un urbanisme déconnecté

Ce qui s’est passé à Forest City est loin d’être un cas isolé. Partout dans le monde, des mégaprojets sortent de terre à coups de milliards, mais peinent à attirer de vrais habitants. Pourquoi ? Parce qu’ils sont souvent conçus comme des vitrines ou des produits financiers, plus que comme des lieux à vivre. On relègue le confort, la communauté et l'accessibilité au second plan.Une vraie ville, ce n’est pas juste belle sur une brochure. Elle vibre, elle évolue, elle respire…

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