Ersilia Soudais face à son ex-compagnon. Ce mercredi 21 mai 2025, l'élue insoumise Ersilia Soudais s'est rendue au tribunal correctionnel de Meaux pour témoigner contre son ex-compagnon. Elle avait porté plainte contre ce dernier en mars 2024, pour viol et violences conjugales réitérées. Si les accusations de viol ont été classées sans suite par le parquet, l'homme, Damien C., a toutefois été poursuivi pour des faits de harcèlement moral sur conjointe.Le procès s'est tenu ce mercredi 21 mai, dans une ambiance très lourde. Comme l'explique en détails le site Actu-Juridique, Ersilia Soudais, 37 ans, a eu beaucoup de mal à retenir son émotion. Face à une crise de panique, la députée a manqué de faire un malaise, et a dû manger une barre chocolatée pour récupérer des forces. A la barre, l'élue de la 7e circonscription de Seine-et-Marne a décrit l'enfer qu'elle déclare avoir subi durant les trois années de vie commune qu'elle a partagées avec son ex.
"Tant que tu n'as pas la ch... d'une fille de 12 ans"
Dans son témoignage, la collègue de Louis Boyard et Manon Aubry décrit Damien C. comme entreprenant, l'assommant de SMS et d'appels téléphoniques, l'empêchant de dormir en refusant d'éteindre la télévision. Mais cet harcèlement serait allé plus loin, et aurait atteint la vie intime du couple. L'homme l'aurait contrainte à se rendre dans des soirées libertines, au cours desquelles elle se serait adonnée à des pratiques qu'elle regrette et condamne aujourd'hui."Il l’empêchait de dormir, poursuit-elle, contrôlait ses gestes, ses horaires, ses déplacements, sa contraception" explique le média, avant de dévoiler les propos d'Ersilia Soudais à la barre. "Il contrôlait ma pilosité, il disait : Je te bai***** quand tu te seras épilée la ch****. Tant que tu n’auras pas la ch**** d’une fille de 12 ans, ça n’ira pas. J’ai consenti à des actes dégradants…" explique la députée.
Ersilia Soudais face à la menace de la revanche pornographique
Ersilia Soudais explique avoir été guidée par la peur et assure avoir été victime d'un chantage au revenge porn. "Je finissais par dire ok, car j’étais amoureuse. Et puis, j’avais peur. Il avait des vidéos de moi, menaçait de les diffuser. Comme il martelait que j’étais bonne à rien, que je ne savais rien faire, j’ai fini par le croire. Je ne voulais pas être en échec" explique la femme politique. A la barre, le psychologue qui a expertisé Ersilia Soudais décrit une femme dans "un état psychique dégradé, en proie à un stress aigu, et des doutes constants".Damien C. a nié l'essentiel des faits qui lui ont été reprochés. S'il reconnaît avoir amené son ex-compagne dans des clubs libertins, il assure ne l'avoir jamais menacée de revenge porn. Il déclare également ne l'avoir jamais raillée sur sa pilosité ou ses kilos en trop. "Tout n'est que propos mensongers pour jeter l'opprobre sur moi" condamne celui qui est également partisan de LFI.
Le procureur a finalement requis "quatre à six mois de prison avec sursis" avec une mesure d'éloignement de trois ans. La peine serait alourdie à douze en cas d'infraction commise. En attendant le délibéré, qui sera rendu le 11 juin prochain, l'avocate d'Ersilia Soudais s'est dit soulagée pour sa cliente. La partie défenderesse, elle, évoque une "mort sociale" et "une carrière politique foutue". Verdict dans trois semaines.