"J’étais un sale con…" : Frédéric Weis, au plus mal à cause de l’autisme de son fils, les rares confidences du célèbre basketteur

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Figure emblématique du basket français, Frédéric Weis est bien plus qu’un ancien sportif de haut niveau. Derrière le géant de 2,18 mètres se cache un homme marqué par les épreuves, les silences et les cicatrices invisibles.Dans le documentaire "Little Big Fred", diffusé sur Canal+, l’ex-international tricolore se dévoile comme jamais auparavant. À travers des confidences poignantes, Weis revient sur les moments sombres de sa vie, ses blessures profondes, mais aussi son combat pour la résilience et la rédemption.

Une vie marquée par les sommets… et les abîmes

Pour beaucoup, Frédéric Weis restera longtemps associé à une image : celle du "poster dunk" que lui infligea Vince Carter lors des Jeux Olympiques de Sydney en 2000. Mais cette séquence virale, aussi spectaculaire soit-elle, ne raconte rien de la véritable histoire de l’homme. "Little Big Fred" se charge de rétablir la vérité. Ce documentaire d’une grande justesse retrace le parcours d’un joueur talentueux, discret, souvent incompris, mais aussi d’un homme profondément abîmé par les épreuves de la vie.

Au-delà du parquet, Weis a dû affronter une autre réalité, bien plus douloureuse : la découverte de l’autisme de son fils Enzo, un événement qui a bouleversé son existence. Incapable de faire face à cette nouvelle, l’ancien pivot a sombré dans une dépression profonde, s’est coupé de sa famille, de ses responsabilités, et même de lui-même. "Comme j’ai failli mourir plusieurs fois, dans tous les cas, j’ai tenté, j’ai cette volonté de ne pas passer à côté des choses. J'ai eu la chance de jouer dans un film, j'ai eu la chance d'être consultant à la télé, j'ai eu la chance de monter les marches de Cannes et j'ai la chance d'être là maintenant…", confie-t-il, la voix tremblante.

"Je n’ai pas été là pour mon fils pendant dix ans"

L’un des moments les plus forts du documentaire reste sans doute lorsque Frédéric Weis évoque son absence dans la vie de son fils pendant une décennie. Un aveu brut, sans fard, qui dévoile un homme rongé par la culpabilité :

"Je ne suis pas complètement guéri. J’ai toujours cette cicatrice. Je n’ai pas été là pour mon fils pendant plus de dix ans, parce que j’étais un sale con. Je ne peux pas revenir sur ça."

Ce témoignage bouleversant illustre la lente reconstruction d’un homme qui s’est perdu, puis qui a choisi de se battre. Pour lui, pour son fils, pour ceux qu’il aime. Un combat contre la honte, contre les regrets, mais aussi contre soi-même.

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