"Je me suis reconnecté avec mes origines Algériennes", Kad Merad, ce film qui lui a ouvert les yeux

il y a 2 jours 3

Kad Merad ne se contente pas de faire rire. Invité dans l’émission CliqueTV face à Mouloud Achour, l’acteur est revenu sur un rôle très marquant de sa carrière : L’Italien, sorti en 2010.Comme l'a souligné le journaliste : "on est en train de terminer la dernière semaine du Ramadan et L’italien, c’est un film culte". Et Kad Merad a confirmé sans attendre : "c’est un film culte. Beaucoup pour, justement, la plupart des gens de la communauté Maghrébine, et pas que évidemment". Car derrière les blagues et les quiproquos, il est revenu à la source de son identité et de son histoire personnelle.

Kad Merad touché par ce film et son père

Sur le tournage, Kad Merad s’est immergé dans un univers qui lui parlait bien plus que prévu. "On fait une comédie, qui n’est pas qu’une comédie, mais qui peut parler du Ramadan avec de la distance et du recul. J’ai adoré faire ce film." Et surtout, il a confié que "ça m’a reconnecté un petit peu avec mes origines qui sont d’Algérie, du Berry de ma mère, mais d’Algérie, de mon père."Dans L’Italien, Kad Merad incarne un vendeur de voitures qui est pris au piège dans sa double identité. Il doit à un moment faire le Ramadan à la place de son père malade alors que tout le monde ignore qu'il est musulman. Il se fait passer pour un italien sous le prénom de Dino. Un rôle touchant et comique qui l’a plongé dans certains rites religieux. "J’ai appris des sourates", a-t-il raconté. "Parfois je disais à Olivier Baroux : tu me demandes de faire cette prière ici, je ne suis pas sûr qu’on ait le droit de faire ça". Cette expérience a marqué l’acteur, bien au-delà qu'il n'aurait pu l'imaginer et ce n'est pas le seul. "Ce film, on m’en parle encore beaucoup", a-t-il confié.

Un déclic pour son père

Loin d’être un simple divertissement, L’Italien est devenu un film générationnel, notamment chez les familles issues de l’immigration maghrébine. Mais ce qui a le plus touché Kad Merad, c’est l’effet du film sur son propre père. "Mon père ça lui a permis de s’appeler Mohamed. Il s’appelait Mohamed et il s’est fait appeler Rémy pratiquement toute sa vie".Pendant longtemps, son père a caché ce prénom pour s’intégrer, comme beaucoup de sa génération. Mais après la sortie du film, tout a changé. "Quand j’ai fait ce film et que je lui ai raconté cette histoire et qu’en promo je disais : c’est un peu l’histoire de mon père. Ça l’a libéré. Et après, il osait dire qu’il s’appelait Mohamed. Rien que pour ça, ça m’a fait plaisir."

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