Elle avait marqué la saison 11 de The Voice. Rappelez-vous : en février 2023, Esmée émouvait la France entière en interprétant lors de ses auditions à l'aveugle le titre Ne me jugez pas de Camille Lellouche. La jeune femme, qui avait conquis tous les coachs, avait finalement choisi Zazie. Atteinte du syndrome de Gilles de la Tourette, elle avait confié qu'elle parvenait à endormir cet handicap en chantant. Elle s'était finalement inclinée aux battles face à Max, sur le titre Sign of The Times de Harry Styles.Depuis, Esmée a malgré tout fait son chemin. Ce samedi 7 juin, dans sa chronique Culture et Vous, Philippe Dufreigne a fait la promo de la jeune chanteuse, qui sort son premier album ! En kiosques depuis déjà quelques mois, Vers les jours heureux est une ode à la résilience. De nombreuses célébrités ont accepté d'épauler Esmée, comme la chanteuse Hoshi, le chanteur Vianney mais également le trio Boulevard des airs.
Esmée a tenté de mettre fin à ses jours
Sur BFMTV, la chanteuse est revenue sur le handicap qui l'accompagne au quotidien. Si cet handicap en lui-même est apprivoisé depuis déjà de nombreuses années, les moqueries qui en découlent sont toujours très compliquées à accepter..."A mes 7 ans, j'arrivais dans un endroit, tout le monde partait en courant, parce que les gens avaient peur que ça soit contagieux. J'ai même dû faire le chien pour avoir des copines (...) J'étais qu'un monstre à enfermer" se souvient Esmée.La chanteuse a également enchaîné les désillusions au collège, et reste aujourd'hui encore traumatisée : "Au collège, c'était devenu le pari préféré des garçons : c'était cool de coucher avec moi, c'était pas cool de sortir avec la meuf qui avait la Tourette. J'ai fait deux tentatives de suicide" explique-t-elle...
Un album pour la vie et pour les autres
Avec cet album, Esmée entend devenir "la porte-parole des personnes atteintes par le syndrome Gilles de la Tourette" et est très fière de pouvoir les représenter. "Je me suis dit que tout ce que j'avais vécu devait servir à quelque chose" explique celle qui, aujourd'hui encore, doit toujours affronter les regards et les messes basses : "Que les gens si fermés d'espoir, même à l'heure actuelle, ça m'arrive des choses. Quand je vais dans le train, j'ai encore des réflexions (...) Je ne veux plus qu'il y ait une petite fille et un petit fils qui se sentent comme moi je me suis sentie à l'époque, hyper seule".