Le 26 avril 2025 est une date que Jean-Luc Lahaye attend avec impatience. En effet, la star des années 80 est censée remonter sur scène. Ainsi doit-il se produire dans une discothèque de la Manche. Il s'agit de la discothèque l'Agrion à Ver, à une vingtaine de kilomètres de Granville et Coutances. Mais, ce rendez-vous semble avoir du plomb dans l'aile. En effet, en apprenant la venue du septuagénaire dans leur département, les membres du collectif Nous Toutes Manches sont montés au créneau. Ils jugent cette programmation "inacceptable".Pourquoi ? Car depuis plusieurs années, l'interprète de Femmes que j'aime fait plus parler de lui pour ses déboires judiciaires que pour ses performances artistiques. Ainsi, en 2015, le Parisien a été condamné pour "corruption de mineur de 15 ans". Puis, deux ans plus tard, il a été poursuivi pour "atteinte sexuelle sur mineur de 15 ans". Enfin, depuis 2021, l'homme de 72 ans est mis en examen pour "viol" et "agression sexuelle de mineurs de plus de 15 ans". Ces femmes, nées en 1998 et 2000, l'accusent de violences sexuelles quand elles étaient mineures.Si Jean-Luc Lahaye conteste les faits, elles, assurent qu'ils se seraient produits à partir de 2013. A ce stade, l'enquête est toujours en cours. D'ici là, le chanteur s'est vu interdire de "toutes apparitions ou représentations publiques" pendant trois ans. Une interdiction qui a été levée le 6 mars dernier. Du coup, il lui est désormais possible de se produire dans cette discothèque le 26 avril. Mais, certain.es ne l'entendent pas de cette oreille.
Jean-Luc Lahaye : le collectif Nous Toutes Manche prêt à en découdre
En effet, suite à cette annonce, le collectif Nous Toutes Manche a décidé de se mobiliser. Pour cela, ses membres ont lancé une pétition réclamant purement et simplement l'annulation du concert du chanteur phare des années 80. Ainsi, dans un communiqué publié sur Instagram et Facebook peut-on lire : "Ce choix de programmation est une offense aux victimes et un mépris pour la jeunesse du territoire. Nous refusons l’impunité dans nos lieux de vie. Nous demandons à l’établissement de reconsidérer sa décision" est-il écrit.A ce stade, l'établissement pas répondu à leurs sollicitations. Nous Toutes Manche invite alors les élus, les habitants, les associations et autres collectifs à s'exprimer et agir à leurs côtés pour "prévenir, et pour que la parole des victimes soit enfin entendue partout". Le groupe prévient que si le rendez-vous n'est pas annulé, "nous appellerons à un rassemblement".