Les commentaires sont unanimes au lendemain de l'ouverture de la 78e édition du Festival de Cannes. Ce 13 mai, des dizaines de stars françaises et internationales ont foulé le mythique tapis rouge du Palais des Festivals. Ainsi, sous le crépitement des photographes du monde entier, ont été vus : Julie Gayet sans François Hollande, Robert de Niro, Leonardo DiCaprio, la mannequin Heidi Klum ou encore Frédérique Bel. Tous se sont ensuite rendus dans l'Auditorium Louis Lumière où les attendait Laurent Lafitte. Le comédien de 51 ans a été désigné maître de cérémonie cette année. Un rôle qu'il avait déjà endossé en 2016.Ainsi, avant que le premier film, Partir un jour d'Amélie Bonnin, soit présenté au spectateurs, plusieurs événements ont marqué cette cérémonie. Mylène Fermer est, notamment, venue rendre hommage à son ami, le réalisateur David Lynch. Un hommage en chanson puisque l'artiste de 63 ans a interprété pour la première fois le titre Confession. Par ailleurs, Robert De Niro s'est vu remettre une Parme d'or d'honneur des mains de Leonardo DuCaprio. Enfin, Laurent Lafitte a tenu à dédier cette soirée à Émilie Dequenne. Il y a deux mois, la comédienne de 43 ans était emportée par la maladie.Mais, ce n'est pas tout... À l'occasion de ce premier rendez-vous, les membres du jury se sont aussi présentés sur scène. Ils sont neuf cette année pour tenter de départager vingt-et-un films en compétition et dont les réalisateurs ambitionnent tous de remporter la Palme d'or, le sacre ultime. Cette année, c'est Juliette Binoche qui a été désignée présidente du jury. Sa première fois à Cannes c'était en 1985 et elle n'avait que 21 ans. Depuis, la comédienne est-elle devenue une "star" ? Non et elle ne veut absolument pas en entendre parler !
Juliette Binoche : la simplicité avant tout
La carrière de Juliette Binoche est admirable. En 1985, cette dernière a tourné pour Jean-Luc Godard dans Je vous salue Marie. Dix ans plus tard, on a pu la retrouver dans Le Hussard sur le toit de Jean-Paul Rappeneau ou encore dans Paris, en 2008, de Cédric Klapisch. Mais c'est son rôle dans Le Patient anglais d'Anthony Minghella qui lui permettra de décrocher un Oscar en 1997. Toutefois n'allez pas la qualifier de "star".
Interrogée par nos confrères de Paris Match, la comédienne de 61 ans a balayé ce terme d'un revers de manche. "Le statut de 'star' est un enfermement. Je n'ai jamais cru que j'en étais une", a-t-elle lancé modestement. "La vie fait bien les choses. Trois mois avant de recevoir l'Oscar, j'ai été renvoyée du tournage de "Lucie Aubrac" par Claude Berri. Je n'ai pas pu m'enorgueillir de recevoir l'Oscar tant j'étais malheureuse de ce qu'il m'était arrivé" a ajouté la mère de famille avant de conclure par ces mots : "C'est dans l'humilité que se trouve la vraie porte d'entre de la sincérité".