La "peopolisation" des politiques dérangent et cette colère gronde un peu plus au fil des semaines, avant la diffusion du premier numéro de la huitième saison de "Une ambition intime". Dans ce programme, Karine Le Marchand interroge des hommes et des femmes politiques afin de leur tirer les vers du nez et révéler les parts les plus secrètes de leur personnalité. Un programme qui attire de nombreux téléspectateurs, mais qui agace visiblement des hommes et femmes politiques, justement. Face à la situation, l’animatrice de M6 a décidé de sortir du silence et se défendre face aux critiques, auprès de Puremédias lors de la conférence de presse.
Karine Le Marchand va recevoir quatre nouveaux hommes et femmes politiques
Nos confrères rappellent, dans un premier temps, que le programme fait son retour après trois ans et demi d’absence. Dans cette huitième saison, dont le tournage débuté il y a deux ans, quatre personnalités ont accepté de répondre aux questions de l’animatrice. Notamment Sandrine Rousseau (EE-LV), Jordan Bardella (RN), Gérald Darmanin (majorité présidentielle) et Fabien Roussel (PCF).Mais pourquoi ces quatre hommes et femmes politiques ? "On voulait des gens de gauche, écologistes, du gouvernement... On voulait aussi de la droite et Jordan Bardella, pour incarner la relève, me paraissait incontournable", a d’abord expliqué Karine Le Marchand, avant de poursuivre : "Tout comme Sandrine Rousseau, qui a émergé à la dernière présidentielle et s'est retrouvée au deuxième tour de l'élection de la primaire écologiste (remportée par Yannick Jadot, ndlr). Fabien Roussel, c'est évident qu'en remettant le Parti communiste sous les feux des projecteurs durant la dernière élection, il en fasse partie".
Toujours au cours de la conférence de presse, l’un des visages emblématiques de la Six a souhaité se défendre face aux critiques concernant "Une ambition intime". Notamment celles qui pointent du doigt la "peopolisation" des politiques via ce programme.
L'animatrice se défend face aux critiques
Jean-Marc Ayrault, ancien Premier ministre de François Hollande, mais aussi ministre des Affaires étrangères en 2016, déclarait à cette époque, et pour la première de l’émission de Karine Le Marchand : "On se moque de la politique américaine, mais on est en train de vouloir la copier". L’homme politique n’a pas été le seul à s’en prendre au projet de l’animatrice. Renaud Dély, ancien directeur de la rédaction de Marianne, s’en prenait également à Karine Le Marchand comme le rappelle Puremédias. "À terme, c'est le loft dans lequel on donne l’impression aux Français qu’ils sont gouvernés par des stars de la téléréalité", déclarait-il.Aujourd’hui, l’animatrice de M6 a décidé de répondre à ces attaques. "Je trouve qu'il y a une grosse hypocrisie qui consiste à dire que c'est bien dommage, parfois, de mettre en avant la peopolisation des personnalités politiques plutôt que le combat, les idées, le programme... À un moment donné, je suis désolée, je pense qu'Emmanuel Macron a fait et fera deux quinquennats complètement en accord avec sa personnalité. On voit bien que c'est sa personnalité qui fait qu'il prend telle ou telle décision, y compris internationale", se défend-elle dans un premier temps.Karine Le Marchand a ensuite fait un parallèle avec le Président des États-Unis, Donald Trump. "On ne peut pas décorréler la politique aux États-Unis de la personnalité de Trump qu'on pouvait anticiper avant. C'est la même chose pour Poutine. Il faut arrêter de croire qu'il n'y a que les idées politiques et que le programme qu'il faut mettre en avant", a-t-elle conclu.