Prélude à la Conférence des Nations unies sur l’océan à Nice, le « Festival de la Méditerranée » a permis de mobiliser sur la nécessité de protéger les écosystèmes marins. Soutenu par le Fonds HLD Méditerranée de Jean-Bernard Lafonta, cet événement s’intègre dans « l’année de la mer » de l’État français. Retour sur ces dix jours riches, festifs, instructifs, avec une attention particulière portée à la jeunesse.
Le Festival de la Méditerranée, prélude à la Conférence des Nations unies sur l’océan à Nice
« C’est maintenant qu’il faut agir », a lancé Rodrigo Chaves Robles, président du Costa Rica, en ouverture de la troisième Conférence des Nations unies sur l'océan. Elle s’est tenue à Nice du 9 au 13 juin 2025, et a abouti à la ratification, par 50 pays, d’un traité sur la haute mer : cet accord comporte une déclaration contre la pollution plastique, un encadrement de l'exploitation minière des grands fonds et la mise en place d’aires marines protégées.
Co-organisateur de la conférence avec le Costa Rica, la France a fait de la protection des océans l’une de ses priorités pour 2025, labellisée « Année de la mer » par la puissance publique. C’est dans cette dynamique qu’Ajaccio a vibré, dix jours durant, au rythme de la quatrième édition du « Festival de la Méditerranée », pensée comme un prélude à la Conférence onusienne.
Soutenue par le Fonds HLD de Jean-Bernard Lafonta, l’association « Sauver la Méditerranée » a ainsi proposé une kyrielle d’actions pédagogiques, ludiques, sportives ou de nettoyage, entre le 16 et le 25 mai 2025. Leur fil rouge était l’indispensable protection de ce bien commun qu’est la Méditerranée. Le public s’est pressé à la Citadelle d’Ajaccio, place Foch, ou le long du littoral, pour découvrir, échanger, partager, s’engager.
La jeune génération au cœur des actions pour les écosystèmes marins !
Première concernée par l’avenir des océans, la jeunesse a été, durant dix jours, en première ligne. Une douzaine d’ateliers pédagogiques et ludiques (dont certains réalisés par des élèves ajacciens) ont ainsi permis aux plus jeunes de s’informer sur les écosystèmes marins, les pollutions qui les affectent et les solutions possibles.
Le festival a également déployé plusieurs expositions artistiques et pédagogiques en libre accès : des enfants avaient réalisé l’une d’entre elles à partir de déchets plastiques. Durant une journée joyeuse et compétitive, la jeunesse ajaccienne a également participé à des défis sportifs, comme des courses d’orientation ou des challenges à l’ergomètre.
Le vendredi 23 mai, devant un public enthousiaste, des spectacles à destination des plus jeunes ont ambiancé Ajaccio : chorales, chorégraphies et improvisation étaient au programme. Le festival a également désigné des élèves-ambassadeurs pour participer aux débats et conférences.
Une Master-class sur les futurs possibles pour la Méditerranée
Des enfants ont donc été invités à la Master-class du samedi 24 mai : cœur théorique du festival, cette dernière a réuni, sous le thème « Transformer le futur pour sauver la Méditerranée », une dizaine d’experts internationaux.
Animées par le chercheur canadien Riel Miller, spécialiste en prospective, ces trois heures ont permis d’envisager les avenirs possibles pour la Méditerranée, et les leviers pour les rendre désirables et réalisables. Malgré un constat inquiétant sur le présent, le champ quasi-infini des actions possibles a redonné foi en l’avenir !
Nettoyage d’un site Natura 2000 et ramassage de mégots en centre-ville
Trois autres événements-phares ont marqué ces dix jours. Le mercredi 21 mai, à 9h45, le festival a donné rendez-vous à de nombreux volontaires sur la plage du Golfe de Lava, pour y nettoyer le site Natura 2000. « Les gens sont vraiment dégoûtants… Ils ne se rendent pas compte du mal qu’ils font en jetant n’importe quoi ici ! », déplorait sur place un retraité, pilier de l’association Corsica Clean Nature. Au terme d’une matinée d’efforts, dans les rires mais aussi dans l’indignation, tous les déchets du périmètre ont été ramassés, caractérisés et traités.
Dans le même esprit, le festival s’est logiquement associé, le samedi 24 mai, au Mégothon, la journée nationale du ramassage des mégots et de la sensibilisation à leur impact environnemental. Au départ de la Citadelle, des bénévoles ont sillonné le centre-ville d’Ajaccio en quête du moindre mégot. Objectif : éviter que ces petits déchets extrêmement toxiques ne finissent, portés par le vent, dans l’océan. Volontarisme et bonne humeur furent, là encore, au rendez-vous : « Je ne savais pas que les mégots étaient aussi dangereux pour les organismes marins. Maintenant, si j’en vois un par terre, je le ramasserai », s’enthousiasme une jeune fille présente à la collecte.
Jean-Bernard Lafonta et son fonds HLD Méditerranée, premier mécène du festival
Le festival s’est achevé par l’enregistrement public, le 24 mai sur la place Foch, de deux épisodes du programme télévisé « Génération Méditerranée », présenté par Caroline Ettori. Opportunément diffusées sur France 3 Corse Via Stella durant la Conférence onusienne à Nice, les deux émissions ont permis aux experts du festival de partager leurs points de vue au plus grand nombre.
Finalement, ces dix jours furent l’occasion pour le public, curieux ou déjà engagé, d’aller d’exposition en atelier, de prise de parole en action concrète, à la découverte des fonds marins. Ces moments de fête et de transmission ont été rendus possibles par le principal financeur du Festival, le Fonds HLD Méditerranée. Ce projet de mécénat de la société d’investissement HLD de Jean-Bernard Lafonta s’attache à soutenir des projets liés à la protection de la Méditerranée – recherche scientifique, restauration d’écosystèmes marins, sensibilisation et éducation populaire.
Comme la sauvegarde des océans ne connaît aucun répit, le Festival reviendra en 2026 pour une cinquième édition !