La justice reconnaît le harcèlement moral exercé par Manu Levy sur trois de ses animateurs, Isabelle Giami, Valentin Chevalier et Aude Fraineau. En effet, l’animateur de NRJ vient de se faire condamner aux prud’hommes à verser 300.000 euros aux plaignants qui avaient quitté la radio en juin 2023 en un management jugé toxique de l’animateur.De plus, comme le rapporte l’AFP, "Isabelle Giami, Valentin Chevalier et Aude Fraineau, qui réclamaient la requalification de leurs contrats en CDI ou, pour la troisième, des rappels d'heures supplémentaires, doivent également être indemnisés au titre du préjudice moral".
Une "grande victoire" pour les plaignants
"C'est une grande victoire assez nette et sévère pour NRJ. Clairement, le harcèlement moral a été reconnu", a-t-il estimé leur avocat Me Pierre Vignal, ravi de la décision de justice. En ce qui concerne la station, celle-ci, malgré la sollicitation de l’AFP, n’a pas souhaité réagir dans l’immédiat. Si les trois premiers plaignants ont obtenu gain de cause, Jean-Marc Morandini rappelle que l’affaire en comptait cinq au total mais quatre ont obtenu gain de cause. Cyrille Laporte, membre du comité social et économique (CSE) du groupe NRJ, contestait un avertissement reçu après une tentative de licenciement. Celui-ci doit se faire indemniser à hauteur de 8.000 euros environ.La cinquième plaignante de Manu Levy, Pauline Goireau, estimait, elle, que sa période d'essai dans la filiale de podcasts de NRJ avait pris fin "au fait que son concubin, Valentin Chevalier, était 'lanceur d’alerte’", rappellent nos confrères. Celle-ci a en revanche été déboutée de ses demandes.
Manu Levy nie les faits qu'on lui reproche
"Tous ont vu leur santé atteinte et ont subi un préjudice de carrière", expliquait Me Vignal à l’AFP en avril. L’avocat assurait que le harcèlement subi aurait été "le déterminant" de leur départ de la station de radio en 2023. En ce qui concerne Manu Levy, celui-ci "réfute catégoriquement tous les faits dont (il est) accablé". "En 13 saisons sur NRJ, je n'ai eu connaissance d'aucune réclamation me concernant. Sur les 10 dernières années, Valentin Chevalier est resté 8 ans, Isabelle Giami 5 ans", se défendait l’animateur en avril auprès de l’AFP.