Après plusieurs semaines de procès à l'encontre de Marine Le Pen et de son parti, le Rassemblement National, la sentence vient de tomber ce mercredi 13 novembre. Le tribunal de Paris requiert à l'encontre de la femme politique : une peine de cinq ans de prison dont deux ans fermes aménageables, une amende de 300 000 euros d'amende et une peine d'inéligibilité de dix ans. De plus, le parquet requiert l'exécution provisoire de la peine d'inéligibilité. En d'autres termes, cela signifie que si le tribunal prononce cette peine à l'issue du réquisitoire, la fille de Jean-Marie Le Pen ne pourrait pas faire appel et serait donc dans l'impossibilité de se présenter à l'élection présidentielle de 2027, alors que c'est l'une de ses grandes ambition. Marine Le Pen est accusée de détournement de fonds. "Une affaire dite des assistants parlementaires (...), un dossier de soupçons d'emplois fictifs visant à détourner l'argent du Parlement européen", pour son parti, le Rassemblement National, relate BFM TV.
Marine Le Pen : "priver les Français de voter"
Dans cette affaire, Marine Le Pen n'est pas seule. Il y a 26 autres prévenus à ses côtés. Ces derniers ont d'ailleurs "eu bien du mal à convaincre les juges de la réalité de l'emploi de leurs assistants parlementaires censés travailler pour le Parlement européen, comme le spécifie le règlement intérieur de l'institution. "Vous avez un panel de preuves", a martelé l'une des deux procureurs au tribunal en égrainant les "déclarations des uns et des autres", les preuves matérielles - les fameux mails retrouvés - et l'absence de preuves du travail effectué par les assistants." explique BFMTV. L'ancienne candidate à l'élection présidentielle en 2017 et 2022 a réagi à cette réquisition. Elle dénonce : "la volonté du parquet de priver les Français de voter pour qui ils veulent." Le procureur a alors répondu : "Nous sommes ici dans une enceinte judiciaire et le droit s'applique à tous." Pour l'heure, le procès va reprendre lundi prochain. Les plaidoiries de la défense sont prévues durant deux semaines. Le délibéré devrait être connu au cours des prochaines semaines. "Au mois de janvier" a estimé Fabrice Di Vizio sur le plateau de Touche pas à mon poste en direct ce mercredi soir.