Juin 1987. Sabine Dumont n'a que 9 ans lorsqu'elle disparaît mystérieusement en allant faire une petite course en bas de chez elle à Bièvres dans l'Essonne. La petite victime, passionnée par la peinture, voulait faire un tableau pour sa nièce qui venait de naître mais “il lui manquait de la gouache blanche, elle est donc partie chercher son tube de peinture” raconte sa sœur Gaëlle à Radio France. “Sabine ne sortait jamais toute seule" précise-t-elle. La soirée s'est alors écoulée puis la nuit et toujours aucune trace de la petite fille.Mais le lendemain tout a basculé et ses proches ont plongé dans l'horreur. Moins de 24 heures après sa disparition, le corps de Sabine a été retrouvé, dénudé et en partie brûlé à moins d'un kilomètre de son domicile. La fillette a été violée avant d'être tuée. Sur ses vêtements, du sperme a été découvert. De l’ADN qui n'a pu être exploité qu'à la fin des années quatre-vingt-dix. Un ADN dont l'auteur n'a pas été identité à ce stade. Toutefois, cela pourrait rapidement changer à en croire les proches de Sabine.Son frère Erik mise beaucoup sur les scellés encore à la disposition des enquêteurs. Il espère dur comme fer que certains pourront livrer leurs secrets et notamment ce t-shirt qui contient “cet ADN. C’est la signature de l’auteur. On cherche quelqu’un, on cherche une personne”, ajoute le quadragénaire. Mais alors pour tenter de mettre un nom sur le meurtrier de Sabine, comment procéder ?
Le meurtrier de Sabine Dumont, jeune fille de 9 ans violée et tuée en 1987, bientôt identifié grâce à la généalogie génétique? pic.twitter.com/eBviA3dpuM
— BFMTV (@BFMTV) July 1, 2025Meurtre de Sabine Dumont : ses proches font confiance à la généalogie génétique
Pour tenter de découvrir l'auteur des faits, les proches de Sabine reposent leur espoir sur une technique ultra-pointue. Utilisée aux États-Unis, cela s'appelle la généalogie génétique. Interrogée par BFM TV, l'avocate de la famille de Sabine a ainsi expliqué : "Quand on a une trace ADN sur une scène de crime, on peut la comparer à des fichiers. Si la personne n'est pas directement fichée, on peut comparer pour essayer de voir s'il n'y a pas des cousins, des frères, des sœurs et remonter ainsi jusqu'au meurtrier potentiel".Toutefois, ce n'est pas un détail mais cette technique est strictement interdite en France. Pour pouvoir en profiter il faut donc pouvoir se rendre aux États-Unis. Là-bas des milliers d'ADN sont d'ores et déjà stockés par des sociétés privées. Et c'est une excellente nouvelle pour la famille de Sabine. Après un long parcours judiciaire, le FBI a accepté d'étudier le dossier de la jeune fille disparue dans de tragiques circonstances en 1987.