Vaimalama Chaves n'est pas seulement une ancienne Miss France au sourire éclatant et à la voix assurée. Derrière cette image publique se cache une histoire intime et douloureuse, que peu soupçonnent.Le 15 mai 2025, dans son autobiographie intitulée "O VAI, Découvrir Tahiti, c'est comprendre son âme. Laissez-moi vous guider", la reine de beauté fait une révélation poignante : elle a été victime d’inceste lorsqu’elle était enfant.
Vaimalama Chaves ou l'enfance volée d'une reine de beauté
"J’avais cinq ans, j’étais encore une enfant. Je ne comprenais pas ce qui se passait", confie-t-elle dans son ouvrage. Elle raconte comment un adulte de son entourage a abusé de sa confiance, lui faisant faire des gestes qu’elle ne comprenait pas et l’enjoignant au silence.Ce terrible secret, Vaimalama Chaves l’a gardé en elle pendant de longues années. Ce n’est qu’au détour d’une conversation avec sa mère que les mots ont fini par sortir. Mais là encore, l'enfant qu'elle était s’est sentie fautive : "À cause de moi, elle est dans tous ses états. Je ne suis pas une gentille fille", écrit-elle. Mais aujourd'hui, la mannequin et chanteuse de 24 ans a choisi de révéler ce passé douloureux pour s'en libérer. Depuis son compte Instagram, elle écrit avec une certaine pudeur : "Il n’est pas, comme on aurait pu l’imaginer, dans le rayon voyage, mais le DP... DP, comme développement personnel" et précise que "C’est un voyage au cœur de celle que je suis. De la petite fille à la femme d’aujourd’hui, au creux de mes failles et de la forteresse que j’ai construit, bienvenue dans ma vie. Même courte, il y a des choses que j’ai appris et a accepté de me dévoiler".
Vaimalama Chaves : le courage de témoigner, une force pour les autres
Ce traumatisme a laissé des traces profondes dans la vie de la jeune femme. Elle évoque notamment des difficultés à faire confiance, une estime d'elle-même fragile, et des périodes de profond mal-être. En effet, elle a pu confier avoir été victime de harcèlement scolaire en raison de son poids durant son adolescence. Mais cet ouvrage ne se limite pas à cette révélation d'inceste.Il explore également les traditions de Tahiti, ses racines polynésiennes, ses défis personnels, sa carrière, et les valeurs qui l’animent. Ce choix de titre "O VAI ", une expression tahitienne qui signifie littéralement "où vas-tu ?" prend ici un double sens. C’est une interrogation tournée vers l’avenir, mais aussi un appel à revenir à l’essentiel : qui l’on est, d’où l’on vient, et comment l’on peut se reconstruire. C'est aussi un puissant appel à la solidarité avec toutes les victimes de violences sexuelles.