Jean-Marie Le Pen est mort, ce 7 janvier 2025, à l'âge de 96 ans. Et au cours de sa carrière politique, si on a croisé le Menhir jusqu'au micro de Cyril Hanouna, il ne s'est jamais assis sur le canapé rouge de Michel Drucker.Et la raison est toute simple, comme l'a affirmé l'animateur du service public, en 2010 dans un entretien à TV5 Monde. À propos de Jean-Marie Le Pen et de sa fille, Marine, il a expliqué : "Ni lui, ni elle ne m'ont demandé à être invités, a-t-il expliqué. Je n'ai pas eu à dire non".
Michel Drucker n'a pas eu l'occasion de recevoir Jean-Marie Le Pen
Michel Drucker avait également ajouté : "Si c'était le cas, je serais très embarrassé". Et pour cause, "pour faire une bonne émission" avait-il expliqué : "il faut être un peu en empathie, avoir tous les arguments et réunir toutes les conditions".
De plus, il avait confié : "Je ne suis pas sûr que les artistes répondraient présents, car ils sont toujours très réticents quand on les invite à la demande d'un homme politique car ils ont peur d'être récupérés".
Michel Drucker s'était alors félicité : que "pour l'instant la question ne se pose" pas, puisque "Vivement dimanche" est plus culturelle que politique.
Quelques jours avant cette interview, Marine Le Pen avait pourtant poussé un coup de gueule. Celle qui rêvait encore de prendre la place de son père au Front National (qu'elle a fini par rebaptiser le RN) s'était plaint de Michel Drucker. Elle avait jugé "scandaleux", "d'exclure de son émission le représentant, ou la représentante d'ailleurs, de millions d'électeurs".
Le "détail de l'Histoire" qui ne passe pas
En face, Michel Drucker lui avait alors répondu : "C'est compliqué". Et pour cause, Michel Drucker est le fils d'Abraham et Lola Drucker, juifs ashkénazes. Son père était prisonnier au camp de Drancy, suite à une dénonciation. Sa mère a échappé à la déportation alors qu'elle était enceinte de lui. Du fait de son histoire familiale, l'animateur reconnait ainsi : "j'ai des raisons personnelles d'être très blessé (...) quand j'ai entendu que les chambres à gaz étaient un détail de l'Histoire".Pour finir, Michel Drucker avait alors expliqué : "Ce sont des choses qu'on ne peut évidemment pas tolérer". Et de préciser toutefois : "Pour moi, le FN, c'est compliqué. Mais j'ajoute que je n'ai aucun mépris pour les téléspectateurs qui nous regardent et qui votent Front National. Je ne leur jette pas la pierre, c'est leur problème".