L'affaire du petit Émile prend un nouveau tournant, un mois après ses funérailles. Ainsi, quatre membres de sa famille, ses grands-parents, un oncle et une tante, ont été placés en garde à vue prolongée. Désormais, les enquêteurs réexplorent la thèse du meurtre. Par conséquent, des perquisitions ont eu lieu et la police scientifique cherche des traces du petit garçon de 2 ans et demi. Il avait disparu en juillet 2023, en échappant à la vigilance de son grand-père, Philippe Vedovini. Il passait alors ses vacances dans la maison de famille du village du Haut-Vernet dans les Alpes-de-Haute-Provence.Cette résidence est aujourd'hui passée au peigne fin par les forces de l'ordre, tout comme la résidence principale des grands-parents d'Émile, La Bouilladisse.
Christine Kelly a rencontré le grand-père du petit Émile
Et c'est ici que la journaliste Christine Kelly s'est rendue après l'été 2024. C'est ce qu'elle confie, ce 16 mars 2025, à son confrère de CNews, Jean-Marc Morandini.
Elle se souvient en effet : "Les grands-parents voulaient parler. Ce sont des gens qui n’avaient jamais parlé à la presse à part une interview à Famille Chrétienne. Ils n’avaient jamais donné une interview en direct pour s’exprimer devant les caméras. C’était leur volonté de vouloir s’exprimer".
Christine Kelly explique qu'elle est "venue à leur demande les rencontrer" et qu'elle a "passé une journée chez eux".
Une famille menacée de mort ?
Elle qui s'attendait à rencontrer "quelqu'un d’austère, de fermé, de reclus, peut-être de violent" se souvient avoir été "accueillie avec le sourire". En effet, sur place, il y avait les enfants du couple, et notamment la maman du petit Émile, et ils ont tous déjeuné ensemble.
Témoin sans savoir si la scène était jouée ou naturelle, Christine Kelly raconte qu'"il n'y avait pas d'ambiance de terreur. C'était assez convivial, agréable et chaleureux".
Ils lui ont raconté "ce qu'ils ont ressenti au fil de l'enquête", leur "souffrance". D'ailleurs, l'ancienne chroniqueuse de Cyril Hanouna assure : "C'était une famille qui était dans l'interrogation. Elle semblait chercher des solutions. Ils ont rigolé à certains moments sur certains sujets. Ils ont pleuré à certains moments quand on parlait du petit Émile".
Et d'ajouter : "On sentait qu'ils avaient un poids sur les épaules. Comme s'ils avaient peur d'être en garde à vue d'un instant à l'autre, d'être critiqués d'un instant à l'autre, de recevoir des menaces de mort d'un instant à l'autre".
Ni culpabilité, ni innocence
Après de longues discussions, Christine Kelly ne peut aujourd'hui pas dire si elle a ressenti de la culpabilité ou de l'innocence de la part des membres du clan. Évidemment, Christine Kelly a été "très surprise" d'apprendre que certains d'entre eux avaient été placés en garde à vue. Pour finir, elle a conclu : "On sait très bien qu'on ne peut préjuger de rien à aucun instant. On est toujours sur des oeufs quand on rencontre des gens dans ce dossier".