En ce samedi 17 mai, le monde entier célèbre la journée internationale contre l'homophobie. En 2025 encore, 66 pays continuent de criminaliser l'homosexualité. Douze d'entre eux prévoient même la peine de mort pour les relations homosexuelles. Parmi ces pays, on peut citer l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, l'Iran, le Qatar ou encore le Yémen. Mais si en Égypte, l'homosexualité n'est ni pénalisée ni criminalisée, le footballeur égyptien Mostafa Mohamed refuse malgré tout de soutenir la cause LGBT.En effet, dans une longue story publiée ce vendredi sur Instagram, le footballeur qui évolue à Nantes a fait savoir qu'il ne participerait pas au match opposant son club à Montpellier, sur seul motif de devoir porter un petit goodie condamnant l'homophobie à travers le monde. C'est la troisième année consécutive que le joueur s'y refuse. Il écopera d'une pénalité financière par le club.
Mostafa Mohamed accusé d'homophobie pour la 3e année
"Je ne participerai pas au match Nantes-Montpellier ce samedi. Je ne suis pas à l'aise avec l'idée de m'exprimer publiquement, mais je le ressens aujourd'hui. Le besoin de clarifier ma démarche, sans chercher à alimenter de débat. Chacun porte en lui une histoire, une culture, une sensibilité. Vivre ensemble, c'est aussi reconnaître que cette diversité peut s'exprimer de manière différente selon les personnes. Je crois au respect mutuel - celui qu'on doit aux autres, mais aussi à celui qu'on se doit à soi-même et à ses convictions" s'est-il ainsi justifié.Pour éviter toute accusation d'homophobie, Mostafa Mohamed a tenu à justifier son choix par rapport à sa foi, laquelle prône néanmoins le respect des autres et l'égalité : "Pour ma part, certaines valeurs profondément ancrées, liées à mes origines et à ma foi, rendent ma participation à cette initiative difficile. Ce choix est personnel. Il n'exprime ni rejet ni jugement, simplement une fidélité à ce qui me construit. Je souhaite simplement que cette décision soit accueillie avec calme et compréhension".
Christophe Beaugrand monte au créneau
Christophe Beaugrand, très engagé envers les droits LGBT, a pris part à la polémique. Sur Instagram, l'animateur de Secret Story a fait part de son écœurement, et a vigoureusement taclé le footballeur. "Encore un joueur qui refuse de s'engager contre l'homophobie" a ainsi soufflé l'animateur, avant de poursuivre : "Je rappelle que l'homophobie en France n'est pas une croyance, une valeur ou une conviction. C'est un délit". Effectivement, en France, les injures homophobes proférées en public, oralement ou par écrit, sont punies d'un an d'emprisonnement et de 45 000 € d'amendeDans une seconde story, Christophe Beaugrand a tenu à rappeler que le flocage était très modeste... "Je rappelle que l'opération de la LFP du 17 mai consiste simplement en un flocage spécial sur les maillots des joueurs, avec le mot HOMOPHOBIE barré de rouge et remplacé par le mot FOOTBALL. Rappelons que le football est le sport numéro un en France et que, hélas, les insultes homophobes sont monnaie courante sur les terrains et dans les vestiaires". Un avis franc, que partage par exemple le footballeur Jonathan Clauss, qui a apporté son soutien aux LGBT.