Nicolas Demorand voulait "annuler sa souffrance" : la vérité sur sa tentative de suicide

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Après la sortie de son livre, "Intérieur nuit", qui raconte sa bipolarité, Nicolas Demorand poursuit le travail de sensibilisation. Le collègue de Léa Salamé à la matinale de France Inter, était l'invité du Mag de la santé, ce 30 avril 2025. Et le journaliste de 53 ans est revenu en particulier sur sa tentative de suicide. Lui qui a longtemps vécu avec sa maladie mentale, sans même comprendre qu'il en était atteint, a longtemps eu du mal à gérer les phases de descentes.Diagnostiqué il y a seulement 8 ans, il prend depuis des médicaments qui l'aident à mieux vivre ses différences d'humeur.

Maladie mentale, douleur physique

Alors qu'un MeToo sur la santé mentale en France se profile, déjà porté par plusieurs personnalités, Nicolas Demorand continue d'informer. Et il détaille, ce mercredi, ce qui l'a poussé à vouloir passer à l'acte.

"La dépression, ce n’est pas simplement : 'Je ne sais pas ce qui m’arrive, j’ai mal à l’âme.'", a-t-il d'abord expliqué. Nicolas Demorand a alors expliqué la vraie douleur qu'il a ressentie physiquement. Et de se souvenir : "Non, vous êtes recroquevillé sur un canapé à la recherche d'une position antalgique comme on dit, une position qui annule la souffrance parce que vous avez mal physiquement".

Dans ce cas-là, malheureusement, il s'est senti bien démuni. Il se souvient : "Les médicaments ne calment pas. Vous ne pouvez pas prendre des antidouleurs, ce n'est pas fait pour ça. Les calmants ne calment pas ce type de douleur".

Pourquoi Nicolas Demorand parle ?

Lui qui est resté avec ce constat : "Vous avez juste mal dans votre corps." a donc agi dans le désespoir de la situation. Nicolas Demorand avoue en effet : "J'ai fait une tentative de suicide. Ce n'est pas parce que je voulais arrêter de vivre, c'est parce que je voulais juste arrêter de souffrir".C'est son hospitalisation à Saint-Anne qui lui a sauvé la vie, dit-il aussi. Nicolas Demorand répète, alerte et sensibilise enfin : "Il faut bien savoir que c'est quelque chose qui est potentiellement très dangereux, qui peut tuer, et qui, moi, a failli m'emporter".

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