Un drame d’une rare brutalité a frappé la vie politique française ce lundi 7 juillet 2025. Olivier Marleix, député Les Républicains (LR) d’Eure-et-Loir et figure respectée de la droite, a été retrouvé mort à son domicile parisien, rue Jean-Goujon, vers 15 heures, par les gendarmes. Il était âgé de 54 ans.
Selon les premières déclarations du procureur de la République Frédéric Chevallier, l’élu a été découvert pendu dans l’une des chambres à l’étage. Une enquête a été immédiatement ouverte afin de déterminer les causes exactes de la mort, même si la piste du suicide est privilégiée à ce stade.
Une disparition brutale et incompréhensible
C’est Aliette Le Bihan, maire de la commune d’Anet (Eure-et-Loir), qui a donné l’alerte après une série de signes inquiétants. Elle avait rendez-vous avec Olivier Marleix en début d’après-midi. Sans nouvelle de lui, elle tente de le joindre, sans succès.Son inquiétude redouble en apprenant qu’il n’est pas non plus apparu à l’Assemblée nationale, où il était attendu plus tard dans la journée.
"Avec les membres de son équipe, nous avons tout de suite senti que quelque chose n’allait pas. J’ai donc décidé d’appeler la gendarmerie", confie Aliette Le Bihan. "C’est inimaginable. Je l’avais vu samedi matin. Il était comme à son habitude. C’est l’incompréhension totale" continue-t-elle dans les colonnes du Parisien.
Un homme politique discret mais influent
Élu pour la première fois en 2012, Olivier Marleix était député de la 2ᵉ circonscription d’Eure-et-Loir. Fils de l’ancien ministre Alain Marleix, il s'était construit une carrière propre, en cultivant une image de parlementaire rigoureux et travailleur, très engagé sur les dossiers économiques et institutionnels. Il avait notamment présidé la commission d’enquête sur les grandes délocalisations industrielles en France.
Ces dernières années, il était aussi l’un des visages majeurs du groupe LR à l’Assemblée, apprécié pour sa solidité et sa fidélité à la ligne gaulliste traditionnelle du parti. Il faisait partie de ceux que la droite considérait comme une force de stabilité.
Une onde de choc politique et locale
Dans la commune d’Anet, comme dans tout le département, la nouvelle a été accueillie avec stupéfaction et douleur. Les messages d’hommage ont commencé à affluer, venant aussi bien de collègues parlementaires que de citoyens et d’élus locaux. À droite comme à gauche, tous saluent un homme "engagé", "digne" et "profondément humain".Les voisins du père de famille ont aussi pris la parole pour exprimer leur stupéfaction. "Nos enfants jouaient ensemble. Je n’osais plus trop lui parler. Quand il est devenu député, j’ai commencé à le laisser tranquille, pour qu’il puisse souffler. Je suis sous le choc" explique Julien, un voisin. "Je ne le voyais que quand je sortais fumer ma clope. On ne s’échangeait que des bonjours. Il devait en avoir plein la tête. La politique, ce n’est pas facile », présume un autre habitant de la ville, un peu plus loin" déclare quant à elle Céline, une autre voisine.
Le président de l’Assemblée nationale, les chefs de groupe parlementaire, ainsi que le président du Sénat, ont exprimé leur "immense tristesse" face à cette disparition brutale.