« Que vouliez-vous qu’il fasse ? » la défense fragile de l'épouse d’un accusé au procès des viols de Mazan

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Le procès des viols de Mazan, impliquant Gisèle Pélicot, suscite une vive émotion dans l'opinion publique et attire l'attention de nombreuses célébrités qui se sont exprimées sur le sujet (à l'image de Nabilla ou de Vianney). Les témoignages de la victime, qui a subi plus de 200 viols, ont choqué la France entière.Cependant, une autre dimension émerge : celle des épouses des hommes accusés. Leur défense, souvent fragile, est mise en lumière par la femme d'un présumé coupable, qui a tenté de justifier les actes de son mari tout en soulignant la complexité de cette affaire.

Le témoignage bouleversant de la fille de Gisèle Pélicot

Lors de l’ouverture du procès des viols de Mazan, qui est public, les accusés, témoins et autres parties prenantes défilent à la barre. Cependant, seule Caroline Darian, la fille du couple Pélicot, a pris la parole. Émue, elle a déclaré devant le tribunal d’Avignon : « Mon père est sans doute l'un des plus grands criminels sexuels des vingt dernières années. Comment on fait pour se reconstruire quand on sait ça ? » Son intervention a été d'autant plus poignante qu'elle a été interrogée pour une raison bien particulière : des clichés d’elle nue et en tenue intime ont été retrouvés dans les dossiers de son père, ajoutant une dimension tragique à son témoignage.

La défense fragile des femmes des accusés des viols de Mazan

Sur le plateau de BFMTV ce 23 septembre, il a été rapporté que certaines épouses des accusés soutiennent leurs maris lors du procès. Parmi elles, Valérie et sa fille Erica affirment que l’un des accusés a été "manipulé" par Dominique Pélicot et qu'il n'était pas conscient que Gisèle Pélicot était sous l'emprise de médicaments. Elles ont défendu la version de l'accusé, le qualifiant de non-violeur. Par ailleurs, Erica a précisé que la situation était orchestrée par Dominique Pélicot, décrivant leur père comme un homme qui pensait participer à une rencontre libertine. Elle reconnaît qu'il aurait dû se rendre compte que Gisèle était droguée, mais insiste sur le fait qu'il ne pouvait pas soupçonner son inconscience au moment des faits.

"Ce n'est pas un violeur": au procès Pelicot, ces femmes viennent soutenir leur mari accuséhttps://t.co/gr9OyzCMPv pic.twitter.com/iQQCtu0qhw

— BFMTV (@BFMTV) September 23, 2024

Un témoignage qui met à mal la défense de Dominique Pélicot

Les témoignages qui se succèdent doivent être rigoureusement écoutés par les avocats et les juges. À cet égard, lorsqu'elle parle de son père, la jeune Erica est formelle. Elle évoque rapidement le fait que ce dernier a été pris dans une mécanique perverse. Ainsi, elle a déclaré : « Il est pris dans l'engrenage. Après, à part se taire, qu’est-ce que vous vouliez qu’il fasse ? » Quant à elle, sa femme Valérie précise qu’il y a une « infidélité, mais avec la gravissime conséquence qu’il y a sur la victime », une souffrance indélébile. « Il est coupable de m’avoir trompée, mais pas le reste », a-t-elle ajouté. La complexité du procès des viols de Mazan met en lumière les dilemmes moraux et émotionnels qui entourent ces affaires tragiques.

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