Depuis septembre 2024, Strasbourg expérimente un congé de santé gynécologique destiné à ses agentes. Cette initiative, une première en France, ne se limite pas aux règles douloureuses ou à l’endométriose… Comme c’est déjà le cas dans certaines entreprises. Elle prend également en compte les symptômes de la ménopause, un sujet encore tabou dans le monde du travail.L’objectif est de permettre aux femmes concernées de mieux gérer cette période sans avoir à poser de congés classiques ou à travailler dans la douleur. Concrètement, les agentes bénéficient de 13 jours d’absence spécifique par an. Avec un maximum de trois jours consécutifs.Ce dispositif pourrait améliorer considérablement la qualité de vie des salariées, en leur offrant un rythme adapté à leurs besoins réels. En reconnaissant les impacts de la ménopause sur la vie professionnelle, Strasbourg ouvre la voie. Une première en France !
Pourquoi la ménopause doit être mieux prise en compte ?
Jusqu’à présent, les congés pour troubles gynécologiques restaient centrés sur les règles douloureuses et l’endométriose. Pourtant, la ménopause touche toutes les femmes et peut provoquer des symptômes invalidants. Bouffées de chaleur, fatigue intense, troubles du sommeil, anxiété… Autant de symptômes qui sont souvent passés sous silence.En proposant un congé spécifique, Strasbourg envoie un signal fort : la santé des femmes ne doit plus être un tabou professionnel. Cette initiative pourrait inspirer d’autres collectivités et entreprises à revoir leur politique de bien-être au travail.
Pexels @Karolina GrabowskaVers une généralisation de ce congé en France ?
Cette expérimentation soulève une question essentielle : ce congé pourrait-il devenir un droit pour toutes les travailleuses ? Pour l’instant, il est limité aux agentes de Strasbourg… Mais si les résultats sont positifs, d’autres collectivités pourraient suivre le mouvement. Les mentalités évoluent, et l’idée d’intégrer la ménopause ne semble plus si irréaliste.Toutefois, cette avancée ne fait pas l’unanimité. Certains redoutent un frein à l’embauche des femmes de plus de 45 ans… Tandis que d’autres estiment qu’il faudrait plutôt améliorer la prise en charge médicale de la ménopause. Affaire à suivre donc.
Pexels @CottonbroEn intégrant cette réalité biologique souvent passée sous silence, Strasbourg ouvre un débat nécessaire sur les besoins spécifiques des femmes. Cette initiative pourrait bien inspirer d’autres collectivités et entreprises, voire aboutir à une législation nationale.Cependant, des questions restent en suspens… Quoi qu’il en soit, Strasbourg amorce un changement qui, s’il est bien encadré, pourrait devenir une vraie révolution en France.