Surveillante poignardée et tuée à Nogent : le collégien de 14 mis en examen pour meurtre

il y a 3 semaines 14

Un drame d’une rare violence a bouleversé la communauté scolaire de Nogent, en Haute-Marne. Mardi matin, au collège Françoise-Dolto, une surveillante de 31 ans, Mélanie G., a été mortellement poignardée.Le principal suspect n’est autre qu’un élève de l’établissement, Quentin G., âgé de 14 ans. Le parquet de Dijon a annoncé ce jeudi soir sa mise en examen pour meurtre sur une personne chargée d’une mission de service public, une qualification aggravée par la fonction de la victime.

Une attaque brutale et préméditée

Le drame s’est déroulé dans l’enceinte même de l’établissement, lors de l’accueil des élèves, ce mardi 10 juin 2025. Selon les premiers éléments de l’enquête, Quentin G. aurait attaqué délibérément Mélanie G. avec un couteau, sans provocation apparente. Interpellé peu après les faits, l’adolescent a été placé en garde à vue pendant deux jours, au terme desquels il a été présenté à un juge d’instruction. "On voyait l’élève faire des allers-retours comme s’il réfléchissait à ce qu’il allait faire. Quand la majorité des élèves sont entrés dans l’établissement, il a brandi le couteau et il a couru sur la surveillante" a raconté un témoin.

D’après des sources proches de l’enquête, l’adolescent aurait déclaré avoir voulu s’en prendre à une surveillante "au hasard", sans exprimer de remords. Une attitude froide et détachée, qui a fortement marqué les enquêteurs.

L'adolescent mis en examen

Au terme de sa présentation devant le juge, Quentin G. a été mis en examen pour meurtre aggravé. Cette qualification prend en compte le fait que la victime, Mélanie G qui est mère de famille., exerçait une mission de service public au moment des faits — un critère qui alourdit significativement les peines encourues.

Malgré sa minorité, le jeune garçon risque jusqu’à 20 ans de réclusion criminelle, conformément au code pénal pour les mineurs de plus de 13 ans impliqués dans des crimes d’une gravité exceptionnelle. Le juge des libertés a décidé de son placement en détention provisoire dans un quartier dédié aux mineurs.D’après les premières évaluations, Quentin G. ne présentait pas de trouble psychiatrique manifeste au moment des faits. Toutefois, les enquêteurs évoquent un comportement inquiétant, marqué par une fascination pour la violence et une absence totale d’empathie. Aucun antécédent judiciaire ou violent n’était connu à ce jour, rendant cet acte encore plus incompréhensible aux yeux de la communauté éducative.

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