"Elle c'est elle, moi c'est moi" avait déclaré son homme, il y a quelques jours, face à la presse. Alors que la journaliste Léa Salamé vient d'être nommée au JT de 20h de France 2, ils sont déjà nombreux à se poser des questions sur l'avenir présidentiel de Raphaël Glucksmann. Parce que le patron de Place publique, actuellement député européen, après un joli score à l'élection de 2024, pourrait bien être l'homme qui rebattra les cartes, à gauche, pour 2027. Et c'est bien ce qui inquiète la France Insoumise. Aussi, ce dimanche 6 juillet 2025, la présidente du groupe LFI à l’Assemblée, Mathilde Panot, a d'ores et déjà ouvert le feu. Sur BFMTV, elle a taclé : "Monsieur Glucksmann est aujourd’hui un autre Macron possible".
Raphaël Glucksmann en ligne de mire
Pour preuve, dit-elle : "sur les trente mesures d’urgence qui étaient dans le programme du Nouveau Front populaire (NFP), 21 ne se trouvent plus". De fait, Mathilde Panot assure qu'il ne pourra pas véritablement incarner la "gauche de rupture" dont la France a vraiment besoin.
Même jour, même adresse, Raphaël Glucksmann a par ailleurs assuré qu'il voulait proposer "une offre politique qui représentera" un peu plus sa ligne. Il croit en une "gauche démocrate, humaniste, écologiste, pro-européenne". Et d'assurer : "donc ça se fera sans la France insoumise".
Et pour cause, explique aussi Raphaël Glucksmann, la gauche qu'il veut défendre s'est "fait marcher dessus par les Insoumis et par le macronisme". Pour cela, il estime que la ligne est toute à tracer : "Nous devons renaître de nos cendres, construire un programme et proposer une vision claire".Pour rappel, la liste du Parti socialiste et de Place publique avait obtenu 13,8 % des suffrages, aux européennes, en 2024. Elle était arrivée en 3ème place après celle du RN et de Jordan Bardella, et celle de la majorité présidentielle.
Si Raphaël Glucksmann a bien été élu au Parlement européen, en France, la suite du feuilleton a beaucoup étonné En effet, après dissolution de l'Assemblée nationale, il a fait alliance avec Jean-Luc Mélenchon, en se pinçant le nez.
À quand la vraie rupture avec LFI ?
Pourtant en tête à gauche, il s'était laissé aspirer par une LFI très dominatrice. Mais désormais, le mari de Léa Salamé ne veut plus s'y laisser prendre. Et il milite pour la fin de la "bordélisation" de la vie politique voulue par les Insoumis.Un souhait qui n'a pas été concrétisé par une action claire, avec le Parti Socialiste d'Olivier Faure, réélu en juin 2025. Et ce, même si l'ancien président François Hollande, revenu dans sa circonscription de Corrèze, lui aussi, a déjà critiqué ouvertement cette alliance des gauches irréconciliables.