Violences faites aux femmes dans le cinéma, Gilles Lellouche passe aux aveux

il y a 3 semaines 3

Depuis plusieurs mois, une série d'auditions menées par une commission parlementaire tente de comprendre le milieu du cinéma français et les violences qui peuvent y avoir lieu.Plusieurs acteurs ont été entendus à huis clos afin de s'exprimer sur ce sujet sensible. Giles Lellouche, Jean Dujardin ou encore Jean-Paul Rouve n'ont pas hésité à se confier.

Gilles Lellouche et d'autres acteurs auditionnés

Le 10 mars 2025, la commission d'enquête parlementaire a convoqué plusieurs grandes figures du cinéma français : Gilles Lellouche, Jean Dujardin, Pio Marmaï et Jean-Paul Rouve. Le 18 mars, l'AFP a rendu publique un compte rendu de ces auditions.Les déclarations de Gilles Lellouche ont particulièrement retenu l'attention des médias. L'acteur et réalisateur reconnaît qu'il n'est pas toujours évident pour une actrice (ou un acteur) de parler librement sur un plateau de tournage. "Peut-être que nous ne donnions pas suffisamment confiance pour que l’on vienne nous dire les choses. (...) Dans l’invitation au dialogue, nous n’avons peut-être pas été à la hauteur", explique-t-il. De même, Jean Dujardin a admis avoir fermé les yeux sur certaines situations : "Il y a forcément des choses que nous avons loupées sur les plateaux. Évidemment. Des lourdeurs. Des choses qui nous semblaient totalement anodines".

Gilles Lellouche : "C’est sûr que j’ai dû être lourd"

Les acteurs ont reconnu qu'ils avaient pu avoir des comportements discutables. "Si je dois faire une radioscopie de mes comportements, c’est sûr que j’ai dû être lourd, c’est évident", déclarait Gilles Lellouche. Il assurait cependant que les attitudes déplacées pouvaient aller dans les deux sens. Il raconte avoir déjà eu affaire, en tant qu'acteur, à une réalisatrice qui essayait de le séduire. "Je ne me sentais pas violemment agressé, mais si j’avais eu la même attitude envers une femme, cela n’aurait pas été acceptable", ajoutait-il.Là aussi, Jean Dujardin a appuyé les dires de son collège en rappelant que certaines actrices ne se comportaient pas toujours comme il le faudrait : "Je tourne avec beaucoup d’amies actrices comme Marie-Josée Croze ou Audrey Dana (...). Or Audrey Dana est (comme) un homme, elle peut en avoir la lourdeur. Cela ne veut pas dire que je l’accompagne. (...) Ce n’est pas réservé aux hommes".

Des violences dans le cinéma français ?

Beaucoup d'acteurs et de personnes influentes dans le milieu du cinéma se sont remis en question, notamment depuis l'affaire MeToo. Cette libération de la parole a permis à certaines femmes de dénoncer les abus qu'elles avaient subis.D'ici un mois, la commission d'enquête parlementaire devrait fournir un rapport détaillé. Ce dernier devrait permettre de mieux comprendre les violences et les dysfonctionnements que l'on peut rencontrer sur les plateaux, mais aussi de mettre en avant des solutions pour y remédier.

Lire l'article entier