C'est un film qui risque de créer des remous. Annoncé pour 2026, le long-métrage de Pauline Bureau Hors la loi reviendra sur l'un des procès les plus médiatisés. Il s'agit du procès de Bobigny dans les années 1970. C'est un moment clef de la lutte pour le droit à l’avortement en France. A la barre : une femme a représenté ce combat. Il s'agit de la célèbre avocate Gisèle Halimi. Mais alors qui pour incarner ce personnage historique sur grand écran ? Ce sera Virginie Efira mais ce choix est loin de faire l'unanimité.
Si les internautes ne remettent absolument pas en question les capacités d'actrice de la jolie Belge, ils regrettent le whitewashing. Il s'agit du fait de choisir des acteurs blancs pour incarner des rôles de personnes racisées. Gisèle Halimi a vu le jour en Tunisie dans une famille juive. Le magazine Les Inrockuptibles précise, de son côté, que la mère de deux enfants est "blonde, blanche et née en Belgique". "J’aime beaucoup Virginie Efira, mais n’y avait-il vraiment aucune actrice originaire, comme Gisèle Halimi, d’Afrique du Nord ?" s'interroge un internaute. "Géraldine Nakache aurait été parfaite" ajoute un autre ou encore "Si Virginie Efira ressemblait à une maghrébine, personne n’y verrait de problème, hors ce n’est pas le cas.".Bref, vous l'aurez compris, la compagne de Niels Schneider est pointée du doigt. Mais est-ce bien légitime ? Certains internautes la défendent. Et pour cause... Bien que née en Belgique, la comédienne est aussi la fille d’un professeur d’hématologie d’origine juive ottomane. Pour eux, cela suffit pour faire d'elle une parfaite Gisèle Halimi. Pour l’instant, ni la réalisatrice, ni Virginie Efira n’ont réagi à la polémique.
Le père de Virginie Efira est juif sefarade, comme Gisèle Halimi.
— Celine de Bxl (@DisMoiCeline33) January 30, 2025Virginie Efira dans la peau de Gisèle Halimi : un procès hors norme
Nous sommes en 1972. En novembre de cette année-là, cinq femmes sont jugées au tribunal de Bobigny. Elles sont accusées d'avoir pratiqué ou participé à des interruptions volontaires de grossesse. Parmi elle se trouve une jeune femme prénommée Marie-Claire Chevalier. Âgée de 16 ans, la jeune fille a été dénoncée pour avoir avorté illégalement avec l’aide de sa mère, elle aussi poursuivie. L’adolescente était tombée enceinte après un viol. Défendue par Gisèle Halimi au cours de ce procès ultra-médiatisé, la victime a finalement été condamnée à une amende de 500 francs avec sursis. Une amende qu’elle n’a finalement jamais payée après avoir fait appel.Trois ans plus tard, l’avortement était dépénalisé. Un événement historique qui va enfin être présenté à l'écran. L'occasion de découvrir ou de redécouvrir ce procès qui a fait bouger les choses. Pour rappel, Gisèle Halimi s'est éteinte le 28 juillet 2020 à Paris. D'Emmanuel Macron à Julie Gayet, des dizaines de personnalités lui ont rendu un hommage appuyé saluant son combat, celui d'une vie.