De ses 12 à 16 ans, Sébastien Boueilh a été victime de viols. Des violences que l’ancien rugbyman a déjà évoquées, et qu’il a de nouveau rappelées lors de son passage chez Amandine Bégot dans "RTL Matin" ce jeudi 24 avril 2025.L’ancien talonneur de Saint-Paul-lès-Dax, a d’abord donné son avis sur le déploiement de questionnaires à destination des élèves internes et de ceux ayant participé à des voyages scolaires à la rentrée prochaine, par la ministre Elisabeth Borne.Pour Sébastien Boueilh, "le questionnaire que propose Mme Borne est assez brutal" et il estime que le problème est pris "à l’envers". "Les parents, si on sait qu'en mettant nos enfants dans ces classes en rentrant, ils vont avoir ce questionnaire, ça veut dire qu'on expose les enfants consciemment à des dangers", regrette l’ancien sportif, fondateur de l'association "Colosse aux pieds d'argile" qui lutte contre les violences sexuelles faites aux enfants dans le sport.
Les viols subis par cet ancien rugbyman
Après avoir donné son avis sur cette mesure, Amandine Bégot a aussi souhaité interroger son invité sur la récente prise de parole de la fille de François Bayrou. Celle-ci, plusieurs années après les faits présumés qu’elle a décrit dans le livre qui paraît ce jeudi, "Le Silence de Bétharram" (ed. Michel Lafon), a indiqué faire partie des victimes de Bétharram."Si je voulais que vous veniez ce matin, ce n’est pas pour juger, mais pour essayer de comprendre. La fille de François Bayrou, elle évoque des faits très graves. Je vais les rappeler, elle a été traînée au sol par les cheveux, rouée de coups de poing et de pied. Le lendemain, elle a été couverte d'ecchymoses, souffrait d'acouphène, tout ça à l'âge de 14 ans. Certes, ça se passe pendant un camp d'été, elle n'était donc pas chez elle, mais comment est-ce que vous expliquez, comment on peut comprendre que personne n'ait rien vu, rien dit, que ses parents, vous dites, ‘ils n'ont pas su, mais ils ont sans doute vu’, mais en fait, ils n'ont pas vu", a résumé la journaliste.À quoi l’ancien rugbyman a répondu : "Si, parce qu'ils n'ont pas les codes". "Moi, mes parents, par exemple, je rentrais du rugby, 5 minutes avant de me ramener, ils me violaient, 5 minutes après, ils buvaient le café avec mes parents", a-t-il rappelé.
UN sujet "tabou" dans la famille de Sébastien Boueilh
Sébastien Boueilh indique par la suite que ses parents "ont vu ces changements de comportement" qu’il a eus. Que ce soit les boutons, la violence, le sexe, ou encore l’alcool : "ils mettaient ça sur l'âge bête, on va dire, sur la préadolescence et l'adolescence, le changement hormonal".Avant de poursuivre : "Moi, sur les violences que je subissais, sexuelles, le sujet de la sexualité dans la famille était tabou. On parlait, mais pas de sexualité. C'était l'époque, encore, quand on voyait une scène d'amour à la télé, le père partait aux toilettes et la mère allait se faire un café".De fait, si la fille de François Bayrou n’a pas évoqué le sujet avec ses parents, c’est que, "peut-être le dialogue aussi avec leur fille était rompu ou distant".
"Moi, je rentrais du rugby : 5 minutes avant de me ramener, il me violait. 5 minutes après, il buvait le café avec mes parents"@SBoueilh invité de @amandine_begot dans #RTLMatin pic.twitter.com/LH1GBJSj3r
— RTL France (@RTLFrance) April 24, 2025