il y a 6 jours
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Une sombre affaire secoue la municipalité de Nice. Ce jeudi 3 avril 2025, des perquisitions ont eu lieu à la mairie, à la métropole, ainsi que dans une antenne de France Télévisions à Paris. Selon les informations relayées par nos confrères de Closer, l'enquête porte visiblement sur les "conditions d'organisation et de financement de deux événements récents, dont l'Eurovision Junior, diffusé en novembre 2023 et présenté par Laura Tenoudji, épouse du maire niçois Christian Estrosi".
Le deuxième événement concerné, quant à lui, n'est autre que le Nice Climate Summit, un sommet environnemental coorganisé avec La Tribune.
Bien que Laura Tenoudji ait été initialement prévue pour animer deux tables rondes, elle s'était finalement retirée de l'événement, après avoir largement promu celui-ci sur ses réseaux sociaux. Ces deux événements, associés à un couple en première ligne, alimentent aujourd'hui des soupçons de conflit d'intérêts, ce qui a conduit à l'ouverture d'une enquête judiciaire.
Des milliers d'euros au cœur de l'affaire
L'enquête lancée en août 2023 par la Juridiction InterRégionale Spécialisée (JIRS) de Marseille porte sur d'éventuels faits de "détournement de fonds publics, prise illégale d’intérêts, recel et faux en écriture publique".
Le procureur de la République se concentre en particulier sur le rôle de Christian Estrosi dans l'octroi de subventions municipales destinées à des événements en lien, de près ou de loin, avec sa femme.
L'aide publique accordée à l'Eurovision Junior serait de 605 000 euros, tandis que celle pour le Nice Climate Summit atteindrait 526 175 euros.
Le problème réside dans le fait que Christian Estrosi aurait participé au vote de ces subventions, alors que Laura Tenoudji était impliquée avec les organisations bénéficiaires.
Des élus de l'opposition dénoncent un conflit d'intérêts et critiquent un compte rendu "mensonger" affirmant que le maire était absent lors du vote.
Laura Tenoudji "consternée"
Bien que la justice préfère garder le silence, Laura Tenoudji n'a pas hésité à réagir. Dans les colonnes de Nice-Matin, elle a d'ailleurs exprimé sa consternation, dénonçant notamment le fait qu'on lui "retire le droit d’exercer son métier sous prétexte qu’elle est la femme de son mari". La mairie de Nice, de son côté, affirme qu'elle transmet "tous les éléments utiles à l’enquête" et rejette toute accusation d’infraction. Affaire à suivre...
