En février 2025, l'Arcom avait eu le dernier mot concernant la fermeture de C8, mais pas la fin des émissions de Cyril Hanouna. Après des mois de recours et de pétitions, la chaîne du groupe Canal + avait fermé après de nombreux signalements du gendarme de l'audiovisuel dans Touche pas à mon poste. Et tandis que Cyril Hanouna organise son come back sur W9 (et Fun Radio), à la rentrée prochaine, c'est sur Europe 1 que l'Arcom est venu le chercher. Ce mardi 20 mai 2025, l'animateur a eu un nouveau blâme pour un "manquement" dans son émission "On marche sur la tête".
L'Arcom blâme Cyril Hanouna sur Europe 1
On lui reproche de ne pas avoir respecté les "exigences d’honnêteté et de rigueur qui lui incombent dans la présentation de l’information". Et on lui demande avec fermeté de "veiller, à l’avenir, à leur respect".
Il faut dire que le 11 novembre 2024, dans son émission, il a donné la parole à un certain "Stéphane de Vendée", qui n'était autre que Stéphane Buffetaud. Présenté comme un auditeur comme un autre, il était en fait un ancien député européen proche de Philippe de Villiers et du Rassemblement national.
De fait, ses déclarations à la radio auraient dû être assorties de cette mention. De son côté, cet intervenant a eu le temps de dérouler qu'un "terreau arabo-musulman, travaillé par une propagande islamiste, est aussi un terreau électoral pour l’extrême gauche et LFI, qui l’utilisent sans vergogne et renouent avec une vieille tradition".
Et d'ajouter : "L'antisémitisme au XIXe siècle est d'abord de gauche". Il a par ailleurs jugé (à raison) comme un "scandale absolu" l'alliance de "la gauche républicaine" avec "ces gens-là", (LFI), pour "les faire élire".
Ce que le gendarme lui reproche
Dans son jugement, l'Arcom a estimé que "le caractère engagé de ses déclarations impliquait d’autant plus que sa qualité soit clairement indiquée aux auditeurs". En effet, et ce pour qu'ils soient "en mesure de contextualiser son argumentaire".De fait "la présentation de cet auditeur par son seul prénom alors qu’il est une personnalité politique ayant exercé un mandat électif" était une faute. Et ce, même si Cyril Hanouna a avoué, quelques instants plus tard : "Stéphane, je tiens à dire que vous connaissez ce que vous dites, puisque vous êtes ancien député européen. Vous parlez de ce que vous vous connaissez".