Comme chaque année, les Oscars apportent leur lot de polémiques, avant le jour J. La grande messe du cinéma doit se tenir le 2 mars 2025, et certains lauréats sont déjà disqualifiés d'avance, dans l'opinion publique. On pense bien sûr à Karla Sofia Gascon, l'héroïne du film "Emilia Perez", signé Jacques Audiard.Son interprétation d'un chef de cartel trans lui a déjà valu le prix d’interprétation féminine au festival de Cannes. Nommée aux Oscars, aux Golden Globes, aux César, ainsi qu'aux Bastas, l'actrice espagnole, née Juan Carlos Gascón Ruiz, a probablement tout gâché avec de vieux tweets exhumés.
Accusée de racisme à la veille des Oscars
Depuis quelques jours, la polémique enfle, et l'a obligée à fermer son compte sur X. Elle y avait pourtant écrit, en 2020 : "Désolée, est-ce juste mon impression ou il y a de plus en plus de musulmans en Espagne ? […] Peut-être que l’année prochaine, au lieu de l’anglais, nous devrons enseigner l’arabe".
Ou encore à propos du groupe coréen de K-pop BTS : "J’en ai marre de tomber sur 200 posts sur ces putains de Chinois chaque fois que je cherche une information sérieuse".
Par ailleurs, en 2021, elle avait jugé à propos des Oscars : "Cela ressemble, de plus en plus, à une cérémonie de films indépendants et contestataires. Je ne savais pas si je regardais un festival afro-coréen, une manifestation Black Lives Matter ou la Journée internationale des droits des femmes".
Ce dimanche 2 février 2025, dans une interview d'une heure, accordée à CNN Espagne, Karla Sofia Gascon a fondu en larmes, sous la pression. Âgée de 52 ans, elle a assuré qu'elle "n'était pas raciste".
Première femme trans à concourir pour l'Oscar de la meilleure actrice, elle a expliqué : "Je ne peux pas refuser une nomination aux Oscars parce que je n'ai commis aucun crime et je n'ai fait de mal à personne. Je ne suis ni raciste ni ce que toutes ces personnes ont essayé de faire croire aux autres".
Karla Sofia Gascon dénonce une campagne de dénigrement
Très émue, comme sa partenaire de jeu, Selena Gomez, elle a également pleuré à l'antenne. Elle a en effet demandé : "Qu'ai-je fait dans ma vie ? Qu'ai-je fait ? Je n'ai pas tué une seule mouche". L'actrice a également condamné une campagne de dénigrement. Elle a déploré : des gens "se sont consacrés à la recherche, à rassembler toutes les choses que j'avais dites à une époque où j'avais écrit - dont la plupart sont fausses..." Et d'ajouter : "la plupart d'entre elles, je ne reconnais même pas que je les ai écrites. Et ils les ont toutes rassemblées et il semble donc qu'elle soit une très mauvaise personne et nous la destituons juste au moment où nous pouvons faire le plus de dégâts, en pleine période de vote".