Karim Benzema : sa chérie Lyna Khoudri "humiliée" et obligée de se justifier sur sa nationalité algérienne

il y a 4 jours 6

Adixia et Nicolo, Iris Mittenaere et Antoine Dupont… Les duos inattendus ont défilé sur le tapis rouge du Palais des Festivals. Mais s'il y a bien un couple que personne n'avait vu venir, c'est celui formé par Karim Benzema et Lyna Khoudri. Très discrets jusqu'ici, les deux tourtereaux avaient soigneusement préservé leur relation des regards indiscrets. Désormais, le silence n'est plus de mise : leur amour s'affiche au grand jour, et ce, sous les flashes des photographes.

Lyna Khoudri dans 13 jours, 13 nuits

Le ballon d'or 2022 a bel et bien pris la décision d'officialiser son histoire avec l'actrice de 32 ans lors de la projection du film 13 jours, 13 nuits de Martin Bourboulon dans lequel sa belle incarne Eva. Un long-métrage riche en émotion pour lequel Lyna Khoudri a récemment accepté de se livrer dans les pages de Version Femina.

"Je me suis reconnue en elle (Eva, ndlr) dans son côté biculturel. Avant cet événement, elle était en lien avec l’ambassade de France comme je peux l’être avec l’Institut français d’Alger pour certaines actions. Ce personnage et ce film interrogent sur le déracinement. Comment peut-on se sentir citoyen du monde et, en même temps, rattaché à une terre ? Un drapeau, qu’est-ce que cela signifie vraiment ? Autant de questions que je me suis souvent posées en tant qu’immigrée de la deuxième génération...", a-t-elle confié.

"Je me sentais humiliée"

Lyna Khoudri, née le 3 octobre 1992 à Alger, n'a obtenu la nationalité française qu'à l'âge de 18 ans. Un processus qui s'est révélé long et compliqué.

"Cela a marqué le début de ma révolte. Jusqu’à cette date, ce n'était pas un sujet pour moi : j'avais un passeport algérien et une carte de résidence en France, j’allais en Algérie tous les étés, et je pensais que l’affaire de l’immigration était réglée. Lorsque l’on a exigé de moi que j’aille à 4 heures du matin à la préfecture de police pour justifier que j’avais grandi en France, je n’ai pas compris. Je venais d’avoir mon bac, je rentrais à la Sorbonne, mais il fallait en plus que je récupère, de la maternelle au lycée, tous mes certificats de scolarité. Je me sentais humiliée, comme si on me prenait pour une menteuse, et j’ai commencé à tout remettre en question", s'est souvenu la comédienne. Et d'ajouter : "J’ai dévoré les livres de Frantz Fanon et d’Aimé Césaire [deux figures majeures de l’anti-colonialisme et de la lutte contre le racisme], je me suis plongée dans les récits de la guerre d’Algérie pour assimiler d’où je venais et pourquoi j’étais là. Quatorze ans plus tard, la rage adolescente est évidemment retombée, même si la colère s’est déplacée. Ces années de recherche m’ont permis de comprendre mon histoire. Or la compréhension apporte toujours plus de sérénité". De bouleversantes confidences.

Lire l'article entier