Le tribunal de Paris a rendu son verdict dans l'affaire des assistants parlementaires européens du Front National, rebaptisé Rassemblement National. Ce lundi 31 mars 2025, Marine Le Pen, présidente du parti, a été lourdement condamnée à cinq ans d'inéligibilité avec exécution immédiate, un véritable coup dur pour sa carrière politique. À cela s'ajoute d'ailleurs une peine de quatre ans de prison, dont deux ans ferme, aménagés sous bracelet électronique.Le soir même de cette décision, l'acolyte de Jordan Bardella était invitée sur le plateau du JT de 20 heures de TF1.
En début d'interview, Gilles Bouleau a abordé sa condamnation et c'est avec un visage particulièrement fermé qu'elle a laissé l'animateur rappeler les faits. Une réaction marquée qui n'a pas manqué de faire réagir les internautes.
🇫🇷⚖️ EN IMAGES | En début d’interview, Marine Le Pen, le visage fermé, a écouté Gilles Bouleau rappeler sa condamnation devant des millions de téléspectateurs. pic.twitter.com/E6HYk76pz5
— AlertesInfos (@AlertesInfos) March 31, 2025Marine Le Pen : "Je ne vais pas me laisser éliminer"
Sur X (anciennement Twitter), comme devant les caméras de la Une, Marine Le Pen a assuré que l'État de droit a "été totalement violé par la décision" du tribunal de Paris. "Elle empêche un recours effectif, elle justifie l’exécution provisoire par le fait de se défendre, et elle applique l’esprit d’une loi postérieure aux faits qui nous sont reprochés", a-t-elle expliqué.
Selon elle, "des millions de Français sont privés, par un juge de première instance, sans recours possible, de la candidate qui est aujourd'hui la favorite de l'élection présidentielle à venir. Tous ceux qui sont attachés à la démocratie et à l’État de droit devraient s'en scandaliser."
"Combative", elle semble plus déterminée que jamais à mener sa mission à bien : "Je ne vais pas me laisser éliminer ainsi, et je mènerai les voies de recours qui sont possibles. Je serai toujours à côté des Français pour les défendre parce qu'il y a des millions de Français qui croient en moi et qui me font confiance. Je ne suis pas prête à me soumettre à un déni de démocratie aussi facilement. Aucun juge ne peut décider d'interférer dans une élection aussi importante que l'élection présidentielle, de surcroît, en violant l'État de droit."Sur les réseaux, Marine Le Pen a d'ailleurs tenu à rassurer ses compatriotes : "Ne vous inquiétez pas, je ne suis pas démoralisée. Je suis, comme vous, scandalisée et indignée. Qu'ils le sachent, cette indignation et ce sentiment d'injustice seront un moteur supplémentaire dans le combat que je mène pour eux." Affaire à suivre donc...