Une situation qui ne convient pas à Patrick Cohen. Dans la nuit du vendredi 7 au samedi 8 février 2025, le corps sans vie de Louise, une jeune fille de 11 ans, était retrouvé sans vie dans une forêt située dans l’Essone. Celle-ci rentrait du collège lorsqu’un homme a croisé son chemin, l’a emmené dans le bois des Templiers, et a tenté de lui racketter de l’argent. La victime, ne se laissant pas faire, aurait alors crié avant que l’individu ne la fasse tomber au sol et lui assène plusieurs coups de couteau comme l’a indiqué le procureur de la République d’Essone, Gregoire Dulin, lors d’une conférence de presse ce mercredi.Avant que celui-ci ne prenne la parole, deux personnes ont été placées en garde à vue avant d’être libérées. Lorsque celles-ci se faisaient interroger par les enquêteurs, de nombreux médias ont commenté l’affaire sans avoir la totalité des informations. Une situation qui a fortement agacé Patrick Cohen.
Patrick Cohen et son coup de gueule après le meurtre de Louise
En effet, ce jeudi 13 février 2025, dans le 7/10 de France Inter, le chroniqueur de C à Vous a poussé un coup de gueule dans son édito. "Si la mort atroce et insensée de Louise est devenue politique, contre la volonté clairement exprimée du père de la victime, c’est à cause de la façon dont elle a été commentée, récupérée, instrumentalisée, aux seules fins de prouver un 'ensauvagement' de la France", a d’abord souligné le journaliste.Par la suite, il a dénoncé l'instrumentalisation de ce fait divers par un "écosystème médiatique d'extrême-droite désormais aussi puissant que coordonné". "Dès le lendemain du meurtre, 'Valeurs actuelles' évoque un suspect de 'type nord-africain'. Le 'JDD', Journal du Dimanche du groupe Bolloré, embraye en citant un prénom arabe. Puis Frontières, média identitaire d’extrême-droite qui a table ouverte tous les soirs sur CNews, balance nom et prénom et dénonce -je cite- un ‘francocide’", a-t-il poursuivi.
Il s'en prend à Pascal Praud
Toujours dans sa chronique, Patrick Cohen a diffusé un extrait de l’émission de Pascal Praud sur CNews qui, selon lui, "relaie à son tour, sans rien savoir, sans aucune information, l’idée d’un crime commis par un immigré clandestin". "Philippine en septembre, Louise aujourd’hui, des familles détruites, et le soupçon qu’elles le soient par des individus qui n’ont rien à faire sur le sol de France existe", peut-on entendre de la bouche de Pascal Praud dans ledit extrait. "Comme ce crime n’est pas lié à l’immigration, Pascal Praud en fait le lendemain l’emblème d’un pays à feu et à sang", a ajouté le journaliste de France Inter, en profitant pour diffuser un nouvel extrait de l’émission de CNews, datant du 11 février. Dans celui-ci, Pascal Praud affirme que la France "est donc ce pays où les enfants, les adolescents sont tués à la sortie de l’école, de l’université. (...) La France est ce pays où jouer le dimanche au football fait courir un danger mortel. (...) La France est ce pays où les églises sont brûlées, ou les actes antisémites sont multipliés, où les jeunes filles sont violées, les professeurs assassinés". "C'est ce pays qui regarde Pascal Praud et qui a peur", a finalement lâché Patrick Cohen, visiblement loin d’être d’accord avec la ligne éditoriale de son confrère.