Peint en bleu et quasi nu, incarnant un Dionysos facétieux, l’artiste a créé la surprise. Même Tony Estanguet, président du Comité d’organisation, n’avait pas vu venir ce projet pour le moins… divin.Un an après, la magie opère toujours. Samedi 26 juillet 2025 à 21h, le documentaire "La Grande Seine" diffusé sur France 4 nous replongeait dans les coulisses de cette cérémonie hors norme. On y découvre la genèse de ce tableau culte, de la vidéo surprise envoyée à Tony Estanguet aux répétitions sous la pluie. Une plongée dans l’esprit libre et joyeusement fou de Philippe Katerine, qui aura marqué l’histoire des JO comme personne avant lui.
Quand Tony Estanguet reçoit la vidéo choc
Tony Estanguet, le président du Comité d’organisation des JO 2024, a découvert la prestation de Philippe Katerine non pas sur scène, mais via une vidéo envoyée par le chanteur lui-même. On y voit l'artiste, connu pour ses facéties, dans une sorte de performance improvisée, bonnet en laine sur la tête.D’abord médusé, l'athlète français aurait mis quelques secondes à réaliser que ce projet était sérieux."J’ai cru que c’était une blague. Et puis, j’ai compris que c’était typiquement Katerine, un artiste qui ose tout en restant sincère" aurait-il confié en coulisses. Cette audace a fini par convaincre tout le monde. Thomas Jolly, directeur artistique de cet événement planétaire, a été séduit par cette proposition "à la fois burlesque et mythologique" et a immédiatement validé l’idée, voyant en Philippe Katerine la figure parfaite pour incarner la fête olympique.
La performance de Philippe Katerine : entre polémiques et triomphe planétaire
Le tableau a fait le tour du monde, déclenchant une avalanche de commentaires. Certaines chaînes étrangères, notamment américaines, ont choisi de censurer les images jugées trop osées. En France, si quelques voix conservatrices se sont élevées, la majorité a salué un moment de liberté artistique rare.Philippe Katerine, fidèle à lui-même, n’a pas cherché à désamorcer la polémique : "Je ne présente pas mes excuses. Je demande pardon si j’ai offensé, mais je suis très fier de ce tableau" a-t-il expliqué sur CNN, ajoutant que "le pardon est le soleil du catholicisme".Avec ses 23,2 millions de téléspectateurs, la cérémonie a signé un record historique. Et si l’on devait retenir une image de cette soirée, outre les feux d’artifice et la Seine transformée en scène mondiale, ce serait probablement celle de ce Dionysos bleu, improbable et lumineux.