Ils sont sept. Sept internautes de 22 à 79 ans sont appelés à comparaitre ce 5 mai devant la 17e chambre correctionnelle du tribunal judiciaire de Paris. Ils sont soupçonnés de cyberharcèlement et de menace de mort à l'encontre de Thomas Jolly. Le directeur artistique des cérémonies d'ouverture et de clôture des JO de Paris aurait été victime de propos homophobes et antisémites. Le procureur de la République a requis des peines allant de 3 à 8 mois de prison avec sursis. Parmi les accusés se trouvent six hommes et une femme. Ces derniers ont été interpellés les 22 et 24 octobre dernier en région parisienne suite à une plainte déposée par le metteur en scène. Selon une source proche du dossier, "certains ont des profils inquiétants". Mais pourquoi une telle vague de haine ? Visiblement, il y a un tableau qui n'a absolument pas plu aux détracteurs du comédien. Celui intitulé "Festivité" où il a mis en scène, la Cène de Léonard de Vinci.Lors de cette séquence, on a pu voir de célèbres drag-queens prendre la place des apôtres. Philippe Katerine, peint en bleu, était lui allongé nu sur la table. Certains y ont vu une représentation de Jésus mais Thomas Jolly l'assure : il s'agissait là de Dionysos, le Dieu grec de la fête et du vin. D'ailleurs, très vite, le metteur en scène a assuré qu'en aucun cas il ne voulait se moquer ou dénigrer.
Thomas Jolly : neuf mois après les JO, son travail récompensé
Ces cérémonies d'ouverture et de clôture ont demandé à Thomas Jolly un travail titanesque. Un travail récompensé. En effet, le 28 avril dernier, aux Folies-Bergère à Paris, le comédien a reçu un Molière d’honneur. Une statuette afin de récompenser son travail et sa création lors de cet événement suivi par le monde entier. Avant de prononcer son discours, le jeune homme de 43 ans a largement été ovationné par le public. Saluant toutes les équipes qui ont travaillées à ses côtés, Thomas Jolly a enfin prononcé un discours lourd de sens et expliqué ses choix lors de le grand soir. Ainsi, avant le jour J, lui et ses collaborateurs ont décidé d'un commun accord : "Nous exposerons ce qui nous rassemble plutôt que ce qui nous divise. Nous entremêleront les cultures, les genres, les générations, les esthétiques, pour démontrer que ces alliages sont possibles". Malheureusement, il le regrette mais, en 2025, ces "alliages" déplaisent encore à certains.