L’affaire, enfin résolue quatre ans après ? Nous en sommes encore loin. Néanmoins, quatre ans après la disparition mystérieuse de Delphine Jubillar, l’affaire vient de connaître un important tournant judiciaire.Notamment depuis qu’une demande officielle ait été déposée auprès de la présidente de la cour d’assises en charge du dossier, ce lundi 12 mai 2025. Une initiative que l’on doit à Me Pauline Rongier, avocate d’une partie civile, qui souhaite relancer les investigations autour de la localisation du corps de l’infirmière d’Albi.
Une demande "légale"
Invitée de BFMTV ce lundi soir, celle-ci a souhaité s’expliquer sur les raisons qui l’ont poussée à faire cette demande. "Cette demande vous semble tardive, mais elle est légale, elle est prévue par le code de procédure pénale, article 283, le président de la cour peut, s'il l'estime nécessaire, s'il estime que l'instruction est incomplète, poursuivre les investigations", a-t-elle confié à Benjamin Duhamel. Selon elle, dans l’affaire Jubillar, les "éléments matériels, scientifiques, qui ont été révélés par l’instruction", n'ont pas été suffisamment explorés. Me Pauline Rongier a indiqué qu’elle ne souhaitait pas voir cette "piste se refermer sans avoir demandé au président de la cour d'aller plus loin dans les recherches".Au cours de l’entretien, Benjamin Duhamel a souhaité revenir sur les raisons ayant poussé l’avocate à poursuivre les recherches et faire cette demande auprès de la présidente de la cour d’assises en charge du dossier.
Les recherches pour retrouver Delphine Jubillar, relancées
"Restons donc sur cette demande de fouilles. Pourquoi à cet endroit-là ? Il s'agit de, je parle sous votre contrôle, une trentaine de kilomètres au nord de Cagnac-les-Mines, à partir de coordonnées GPS qui ont été retrouvées dans le téléphone de Cédric Jubillar ?", a demandé le journaliste à son invité. "Voilà, c'est ça", a alors confirmé l’avocate, avant de préciser : "C’est-à-dire que des exploitations téléphoniques ont été réalisées sur la base du téléphone de Cédric Jubillar, qui est sous scellé". "Et à l'issue de ces opérations d'expertise, ces coordonnées GPS sont apparues en plein milieu de la nuit, au milieu de la période d'inactivité du téléphone, qui était de 22h08 jusqu'à 3h53, et à 3h21, on a ces coordonnées GPS qui sont constatées scientifiquement par les experts", détaille-t-elle également. Face à ces découvertes, Me Pauline Rongier estime qu’il faut à présent "aller sur place et faire des vérifications". Selon elle, les recherches dans cette zone n’ont pas été réalisées de "manière suffisante". "Un enquêteur s'est déplacé. Il a été sur la localisation exacte des coordonnées GPS. Il a pris quatre photographies et il a quitté les lieux une demi-heure plus tard. Alors, effectivement, énormément de recherches ont été faites dans ce dossier. Énormément de pistes ont été lancées. Mais sur ce point-là, sur un élément aussi scientifique, aussi précis et aussi troublant, il faut aller plus loin", a-t-elle conclu, déterminée à faire la lumière sur la disparition de Delphine Jubillar.