Ce vendredi 26 juillet, Dieudonné a vécu une douloureuse humiliation sur scène. Venu présenter son spectacle à Lestrem (Pas-de-Calais), l'humoriste et polémiste a été interrompu par les gendarmes en plein direct. Ces derniers sont venus lui notifier un arrêté préfectoral l'intimant de mettre un terme sans délai à son spectacle.En réalité, l'affaire est plus complexe. Quelques heures plus tôt, Dieudonné devait donner son concert à Dunkerque (Nord). Mais un arrêté préfectoral l'en a interdit. L'humoriste a donc choisi une petite commune située dans le département limitrophe, et y a donné son concert à la dernière minute. Informé en fin de journée, la préfecture du Pas-de-Calais n'a pas apprécié ce tour de passe-passe. Comme elle l'a indiqué à l'AFP, elle a "immédiatement pris un arrêté portant interdiction de cette représentation".Lorsque l'arrêté a été notifié par les services de gendarmerie, le spectacle de Dieudonné avait déjà débuté. De facto, l'humoriste a été sommé de l'arrêter, sur scène, devant les personnes venues l'acclamer. Mais contrairement à ce que l'humoriste et polémiste affirme, "il n'a pas été interpellé" assure la préfecture.
Dieudonné va déposer plainte contre la gendarmerie
En effet, dans un communiqué transmis à l'AFP, l'équipe de production de Dieudonné M'bala M'bala donne une version différente. Selon elle, l'humoriste a été victime "d'une interpellation en direct sur scène" aux alentours de 19h, "dans un lieu privé". L'entourage assure également que la commandante de gendarmerie se serait montrée "menaçante verbalement" à l'égard de l'artiste, en le contraignant "sous pression" de quitter la scène."Cela constitue à nos yeux un abus de pouvoir manifeste" déplore l'équipe de l'humoriste. Dieudonné, déjà condamné à de multiples reprises pour des injures raciales, fraude, blanchiment, abus de biens sociaux et diverses incitations à la haine, entend faire valoir ses droits, qu'il estime bafoués. Il annonce par le biais de son entourage qu'une "plainte sera déposée dans les prochaines heures" pour "abus d'autorité" et "entrave à la liberté d'expression et de réunion".