Dans un pays où parler d’argent reste souvent tabou, il est pourtant utile de savoir où l’on se situe socialement. Riche, pauvre, ou quelque part dans la classe moyenne ? Depuis peu, de nouveaux repères permettent aux Français de mieux comprendre leur position. Loin d’être une simple curiosité, ces seuils redéfinis aident à prendre du recul… et parfois à relativiser.Ces nouvelles données tiennent compte de l’évolution du coût de la vie, mais aussi des inégalités grandissantes entre foyers. On ne parle plus seulement de salaire net, mais de "niveau de vie". C’est-à-dire ce qu’il reste réellement pour vivre après impôts et prestations sociales. Bref, ce qui compte vraiment au quotidien.Alors, où se place la fameuse "classe moyenne" ? Qui peut vraiment se dire riche en 2025 ? Et à partir de quand est-on considéré comme modeste ? Voici les clés pour y voir plus clair… sans se comparer à son voisin.
Classe moyenne, un repère mouvant, mais central
Parlons d’abord de cette fameuse classe moyenne, souvent revendiquée, rarement définie avec précision. En 2025, elle regroupe les foyers dont le niveau de vie se situe entre environ 1 400 € et 2 800 € nets par mois et par personne. Cela couvre une large tranche de la population française. Mais attention, cela ne signifie pas que tous ces foyers vivent "confortablement".Pour les couples avec enfants, les seuils sont ajustés grâce à un système de pondération : un enfant ne compte pas pour un adulte, mais il pèse dans le budget. La classe moyenne, c’est généralement celle qui paie beaucoup, bénéficie peu et jongle avec les hausses. Une zone un peu floue, entre précarité évitée et aisance inaccessible. Pourtant, c’est elle qui structure le cœur économique du pays.
Pexels @Emma BausoQui est considéré comme pauvre… ou riche ?
Le seuil de pauvreté, en France, est fixé à 60 % du revenu médian. En 2025, cela équivaut à environ 1 200 € par mois pour une personne seule. En dessous, on parle de précarité, avec un quotidien marqué par les fins de mois difficiles. Cette catégorie concerne environ 15 % de la population.À l’autre bout du spectre, on entre dans la catégorie des "aisés" dès qu’on dépasse les 3 600 € mensuels nets par personne. Riche ? Tout est relatif. Dans les faits, cela place un individu dans les 10 % les mieux lotis. Mais à Paris ou dans certaines grandes villes, ce revenu ne garantit pas le luxe. Il assure un confort, mais pas forcément l’abondance.
Pexels @CottonbroCes repères de revenus ne sont pas là pour juger, mais pour éclairer. Ils permettent à chacun de mieux comprendre sa place dans la société, de mettre des mots… et des chiffres sur une réalité souvent floue. Riche, pauvre, moyen… ces catégories évoluent avec le temps, l’inflation, les choix politiques.Ce qui est sûr, c’est que le "ressenti" pèse autant que le revenu réel. On peut se sentir à l’aise avec peu ou limité avec beaucoup. Ce qui compte, au fond, c’est de pouvoir vivre dignement et se projeter sans galérer en permanence.